Les péripéties malencontreuses d’un chasseur de scoops freelance. Un thriller bien boosté par un Jake Gyllenhaal survolté.
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Los Angeles. Lou (Jake Gyllenhaal) est un petit délinquant sans boulot. Par hasard, il découvre un métier dont il n’avait jamais soupçonné l’existence : chasseur d’images. En gros, il s’agit, avec une caméra, de se débrouiller pour arriver le plus vite possible sur les lieux d’un accident ou d’un crime et de vendre le premier ses images à une chaîne de télévision locale afin qu’elle les diffuse avant les autres.
Lou se trouve une vieille caméra un peu pourrie et, comme il est malin, se débrouille pour avoir accès aux fréquences radio de la police de la ville, ce qui va parfois lui permettre d’arriver avant les agents de la force publique… Petit à petit, Lou fait son trou dans une chaîne dont l’info est dirigée par l’ambitieuse Nina Romina (interprétée par la revenante Rene Russo), mais la course au scoop et la pression que lui met la concurrence vont très vite l’amener, sans trop le forcer, aux frontières de la légalité.
Dan Gilroy, jusqu’à présent scénariste (il est notamment l’auteur du reboot de Jason Bourne réalisé par son frère Tony), passe pour la première fois derrière la caméra, à 55 ans. Night Call est un film de genre, un film à message, un peu à l’ancienne, un peu politique, comme on en voit régulièrement dans le cinéma américain depuis au moins quarante ans – et dont l’un des principaux représentants était le défunt Sydney Lumet. Il tend à dénoncer les excès du cinquième pouvoir et la folie des hommes, entraînés dans une mécanique qu’ils ne contrôlent plus…
Tout cela pourrait être parfaitement ennuyeux s’il n’y avait, d’une part, Jake Gyllenhaal, qui interprète Lou avec une électricité intérieure d’autant plus visible qu’il a perdu près de dix kilos pour le rôle et que ses yeux paraissent parfois vouloir sortir de leurs orbites ; et, d’autre part, les poursuites en voiture (les affiches rappellent que les producteurs sont aussi ceux de Drive…), spectaculaires. Enfin il y a Los Angeles la nuit, filmée avec une sensibilité assez manifeste.
Night Call est un bon petit film : classique dans son récit et dans son filmage, sans grande surprise mais rondement mené. Gilroy “a fait le boulot”, comme disent les commentateurs sportifs.
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