La relation envoûtante d’un jeune cartographe et d’une belle passante plongés dans un inextricable rébus.
A la fois film noir, thriller politique et comédie romantique, Trap Street est de ces œuvres qui frustrent au lieu de lasser, car l’éventail des possibles qu’elles laissent entrevoir y reste en germe, allusif et elliptique.
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Frustration très addictive cependant : on est rarement comblé par ce qui est amorcé, mais chacune des péripéties et situations tient en haleine, laissant espérer un climax sans cesse différé.
On n’est pas étonné que la réalisatrice, Vivian Qu, ait également produit les films de Diao Yinan, dont le récent Black Coal, qui en louvoyant entre les niveaux et les registres nous mettait sur des charbons ardents. L’enjeu de Trap Street peut se résumer simplement à son double mystère : celui d’une rue de Nankin obstinément absente des relevés effectués par un jeune cartographe ; et celui d’une belle passante (de la rue mystère) avec laquelle le héros aura une relation amoureuse que la police chinoise interrompra brutalement.
Il sera jeté en prison, accusé d’espionnage et tutti quanti. On connaîtra un peu le fin mot de ce twist paranoïde, mais pas entièrement. Cette histoire en pointillé et en dents de scie continue à résonner en nous comme un rêve aussi prometteur que fuyant.
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