Un thriller psychologique français, froid et tendu comme du jeune cinéma allemand.
Un pacte absurde entre deux lycéens à propos d’une petite amie prend tout son sel lorsqu’ils se retrouvent trente ans plus tard ; l’un d’eux paraît être devenu une réelle menace…
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Jusqu’à maintenant, l’œuvre de Denis Dercourt (La Tourneuse de pages) ne nous avait pas vraiment marqué. Mais ce deuxième film du cinéaste en six mois, presque aussi atypique à sa manière que l’était le précédent (La Chair de ma chair), étonnant exercice autarcique sur la folie meurtrière, force à se pencher sur son cas.
Cette fois, Dercourt tourne en Allemagne, dans la langue de Goethe, un thriller psychologique s’inspirant des contes traditionnels germaniques, tels qu’on peut en trouver la trace chez des cinéastes contemporains comme Christoph Hochhäusler (Le Bois lacté). En faisant monter l’angoisse à petit feu sans se départir de sa froideur, Dercourt se coule sans coup férir dans le moule de l’école berlinoise tendance hitchcockienne (cf. Christian Petzold).
Le film fait un peu le malin avec les twists scénaristiques et les faux-semblants, mais la qualité de l’interprétation alliée à la retenue classique de la mise en scène contrastent idéalement avec une perversité constamment sous-jacente.
{"type":"Banniere-Basse"}