Le candidat à la primaire républicaine Rick Santorum a annoncé mardi qu’il jetait l’éponge. Retour en paroles et en image sur les plus gros dérapages de sa campagne.
Le candidat à la primaire républicaine Rick Santorum a donc annoncé ce mardi qu’il jetait l’éponge. Après avoir créé la surprise en remportant l’État de l’Iowa en janvier dernier, l’ancien sénateur de Pennsylvanie était devenu au fil de la campagne le deuxième homme du camp républicain, bien que largement distancé par le favori, Mitt Romney.
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A 53 ans, ce fervent catholique et père de sept enfants a su séduire un large pan de l’électorat ultra-conservateur. Mais ses positions ont aussi choqué une partie de l’Amérique, plusieurs de ses déclarations déclenchant de vives polémiques.
Au premier chef de celles-ci, cette phrase lâchée le 31 décembre devant une assemblée composée presque uniquement de blancs :
« Je ne veux pas rendre la vie des noirs meilleure en leur donnant l’argent de quelqu’un d’autre. »
http://www.youtube.com/watch?v=5P2pGFv2wYM
Interrogé par la suite sur ce qui est apparu comme l’un de ses premiers dérapages, Rick Santorum a assuré avoir dit « the blahs » (« le cafard ») et non « the blacks » et contesté tout propos raciste…
Cet avocat de formation a également pris des positions très tranchées concernant le mariage homosexuel. A plusieurs reprises, il s’est dit favorable à une modification de la Constitution pour le rendre illégal. Rick Santorum a même déclaré vouloir défaire les 130 000 mariages gays déjà célébrés aux États-Unis.
Le 5 janvier, lors d’une conférence devant les étudiants du New England College, ce défenseur des valeurs chrétiennes ose un argument mal-venu: interrogé sur le droit au bonheur pour les homosexuels, Rick Santorum défend ses positions en comparant l’union entre personnes de même sexe à la polygamie…
Hostile à la contraception et à l’avortement, même en cas de viol, Santorum est aussi radical sur le conflit israélo-palestinien que sur les questions de société. Interrogé par un jeune militant le 2 janvier, il se lance dans une forme de négationnisme en assurant qu’il n’y a pas de Palestiniens en Cisjordanie.
« Tous les gens qui vivent en Cisjordanie sont des Israéliens. Il n’y a pas de Palestiniens. Ce n’est pas une terre palestinienne. C’est une terre israélienne.«
Même au sein de son propre camp, le candidat ultra-conservateur joue la provocation. D’abord en présentant comme similaires plusieurs des positions de Mitt Romney et de leur rival commun Barack Obama.
Puis, en mars dernier, il suggère qu’un deuxième mandat du président démocrate vaut mieux que l’élection d’un candidat qui ne serait qu’insensiblement différent, sous-entendu Mitt Romney.
Quand à Barack Obama lui-même, il a été la cible de l’une des attaques les plus originales de Rick Santorum. Le candidat républicain a réalisé un clip-fiction, Welcome to ObamaVille inspiré des films d’horreur et qui dépeint les États-Unis tels que les a façonnés le président démocrate. De quoi avoir la chaire de poule.
http://www.youtube.com/watch?v=tDGORiD82rQ
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