Comédie humaine noire à la mise en forme soignée, la série Stray Bullets de David Lapham se révèle addictive.
A Los Angeles en 1984, une jeune fugueuse trouve refuge dans la cave d’une maison sans que ses occupants s’en doutent…
Jusqu’à ce que le mari surprenne son épouse en costume de dominatrice et en compagnie d’un de ses amants. Ne faudrait-il pas se débarrasser de cette adolescente encombrante qui a tout vu ?
Ailleurs, un homme manque de se faire écraser, sort indemne et galvanisé d’un face-à-face mortel avec le chauffeur.
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Avec Stray Bullets, le dessinateur américain David Lapham réunit des tranches de vie qui basculent toutes dans la noirceur.
Histoires d’amour impossibles ou toxiques, vengeance, rapt, vol… Résister aux bas instincts n’a rien de facile pour les personnages, souvent récurrents.
Quidams ou petits délinquants, ils sont les acteurs et figurants d’une comédie humaine cruelle, pions sacrifiés dans une suite de parties qui les dépasse.
Gros pavé noir, le deuxième volume de cette intégrale – la série est toujours en cours – se révèle d’autant plus addictif et prenant que Lapham, héritier de Will Eisner ou Frank Miller, soigne la forme.
Dans des cases qui s’enchaînent de manière dynamique, son trait précis saisit les expressions et le mouvement de manière implacable.
Stray Bullets tome 2 de David Lapham (Delcourt), traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Hélène Remaud-Dauniol, 464 p., 34,95 €
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