Pour les petits festivals, l’année s’annonce aussi compliquée. Deux programmateurs nous parlent de leur édition 2021.
Louis Dumas, codirecteur et programmateur du festival Pete the Monkey
“Cette année, on a décidé de partir sur une édition plus modeste et plus intime. On se dit qu’on n’est pas sortis de la galère, qu’il y a beaucoup d’incertitudes et que c’est peut-être plus simple. On va donc faire un festival plus petit, ce qui nous semble plus réaliste, avec une jauge qui passera de 5 000 personnes par jour à 2 500. Avec les protocoles sanitaires, les conditions qu’on va devoir appliquer, imposer cela à plus de monde me semble être trop contraignant pour nous, comme pour les gens qui viennent au festival. Mais je reste confiant, parce qu’on va y apporter autant d’attention, d’amour et de passion. Quand j’en parle à l’équipe et aux habitués du festival, ça les excite de savoir qu’on va repartir sur un format à l’ancienne.”
Pete the Monkey du 8 au 10 juillet, Saint-Aubin-sur-Mer
“On veut stimuler une énergie à l’échelle locale”
Amaury Ranger, programmateur du Coconut Music Festival
“Cette année, on a envie d’avoir une programmation un peu plus équilibrée, sans aller chercher une tête d’affiche qui prendra une grosse partie de notre budget, comme on a pu le faire. J’espère que les tourneurs vont suivre. Quand certains annoncent déjà des gros noms, nous, on aimerait amorcer une désescalade de tout cela. La base de Coconut Music, c’est de faire beaucoup de découvertes, il nous faut jouer sur la curiosité. Le festival a toujours été déficitaire, on n’a que de la subvention, qui varie chaque année. Avec le Covid, on s’est recentrés sur notre essence, on veut rester en dessous de 1 000 personnes et arriver à stimuler une énergie à l’échelle locale. La crise nous a fait réaliser qu’on prenait une direction qui n’était pas complètement en accord avec nous-mêmes.”
Coconut Music Festival du 10 au 12 septembre, Saintes
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