Toujours débordante d’énergie, cette saison 3 perd en singularité pour décortiquer les rouages du show-business.
Midge Maisel est entrée dans nos vies à la faveur d’un déraillement. Étreinte par le frisson d’une performance improvisée, cette mère au foyer de la bourgeoisie new-yorkaise des fifties se découvrait un talent naturel pour le stand-up, dont les planches lui fournissaient bientôt le socle d’un empowerment et le support d’une remise en question des conventions d’une époque. Elle s’y est maintenue en un grand écart risqué, tentant de contenir dans un même geste sa vocation et son statut social, son emploi de standardiste et ses élans de célibataire désirante.
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https://www.youtube.com/watch?v=SU2cifkaQ4s
On la retrouve au sommet de sa forme dans de nouveaux épisodes rythmés par les étapes de sa première tournée. Sillonnant le pays aux côtés de sa manageuse Susie et d’un chanteur en vogue dont elle assure la première partie, Midge goûte à l’ivresse du show-business tout en découvrant les dessous peu reluisants d’une industrie à laquelle on abandonne forcément quelques plumes.
En embrassant un virage spectaculaire, la série perd, elle aussi, un peu de sa singularité et trouve sa charge féministe comprimée par le faste de ses reconstitutions colorées. Le personnage de Midge, en revanche, reste fascinant par sa façon d’habiter des univers en apparence opposés, déjouant en cela les attendus du récit d’émancipation – tout abandonner avant de reconstruire – pour inventer son équilibre propre.
La Fabuleuse Mme Maisel Sur Amazon Prime Video
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