Voici de quoi se donner de la force et du courage pour les courses de Noël. Grâce à la compilation des quatre ans du label Speedy Wunderground, vous n’hésiterez pas à envoyer bouler un vendeur oppressant. Ou d’en venir aux mains avec lui, en écoutant ces barjos d’IDLES en live au Bataclan. Puis, vous vous réveillerez d’un K.O technique aux sons des “Burial Tunes (2011-2019)”. Pour ensuite se réconcilier en dansant un slow sur “Paralanguage” de Will Samson et entamer une introspection au doux son du piano de “Portrait” de Yann Tiersen.
Compilation Speedy Wunderground Year 4 (Speedy Wunderground / PIAS)
2019 a été une année charnière pour le label Speedy Wunderground, pour fêter ce succès ainsi que ses quatre ans, le label de Dan Carey a donc sorti une compilation nerveuse. Black Country, New Road, Squid, black midi ou encore Sinead O’Brien, sont présents sur ce disque de caractère, montrant alors tout ce que le Royaume Uni a encore de succulent à nous proposer.
La chronique intégrale de la Compilation Speedy Wunderground Year 4 sera disponible dans le numéro du 18 décembre.
>> A lire : Squid, le groupe anglais dont le monde a besoin
Idles A Beautiful Thing : IDLES Live At Le Bataclan (Partisan / PIAS)
Sorte d’apothéose, le concert du Bataclan restera gravé dans les mémoires comme étant l’un des plus intenses, des plus fous et des plus spectaculaires donnés à ce jour par ce groupe aussi attachant que vital en ces temps incertains. Il fallait que le moment soit immortalisé, voilà qui est chose faite.
Par François Moreau
>> A lire : Le Bataclan des IDLES est bien vivant
Burial Tunes 2011 to 2019 (Hyperdub)
Double CD en hommage aux 15 ans du label Hyperdub, Tunes 2011 to 2019 compile dix-sept morceaux de maxis édités depuis huit ans et démasque une autre facette du producteur prodige, passant du pur Burial (NYC) à des dérives trance-jungle (Street Halo ou Loner), s’épanouissant dans l’ambient quasi symphonique (State Forest) ou s’amusant avec de parfaits petits tubes underground de UK garage (Claustro). Tout en gardant le travail de Burial aussi mystérieux et magique, mais élargissant le champ des possibles, Tunes 2011 to 2019 lève le rideau sur un univers capable de désarçonner ceux qui ne verraient en lui qu’un magicien de l’ambiance.
Par Patrick Thévenin
>> A lire : Burial, rétrospective d’un DJ à l’electro futuriste
Will Samson Paralanguage (Wichita Recordings / PIAS)
Un album important tant son sujet est actuel et universel : la mémoire. Non la mémoire cognitive, mais celle de nos corps, celle qui marque des étapes de vies, celle qui resurgit. Will Samson a fait remonter des souvenirs enfouis, à l’aide de psilocybine. Cette substance est le principe actif des champignons hallucinogènes, ce qui leur profère cet aspect psychédélique et qui peut permettre de soigner la dépression. Paralanguage est donc une conversation onirique entre deux entités proches, le corps et l’esprit.
Par Baptiste Artru
Yann Tiersen Portrait (Mute / PIAS)
Dix mois après All, Yann Tiersen revient déjà sous les feux de l’actualité avec un nouveau disque. Celui-ci s’intitule Portrait et s’avère très plantureux puisqu’il contient pas moins de vingt-cinq morceaux. Présentés ici dans de nouvelles versions, inédites sur disque, vingt-deux d’entre eux proviennent de ses albums antérieurs, de La Valse des monstres (1995) à All (2019) en passant par Rue des Cascades (1996), Le Phare (1998) ou encore EUSA (2016), disque de piano solo enregistré aux studios Abbey Road, sans oublier bien sûr Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain (2001), la bande originale du film de Jean-Pierre Jeunet qui l’a rendu célèbre dans le monde entier.
Par Jérôme Provençal
>> A lire : Le beau “Portrait” musical de Yann Tiersen