La Suédoise Karin Dreijer revisite son album de 2018 en conviant d’autres artistes. Un mix de sueur des corps mêlés, de rythmes martiaux et de genres abolis.
Moitié de The Knife qu’elle forme avec son frère Olof, la Suédoise Karin Dreijer secoue depuis une vingtaine d’années la musique pop dans tous les sens, la mariant à des sonorités chamaniques, des chimères électroniques, tout en la plongeant dans les interrogations sociales actuelles : le féminisme, le queer ou l’anti-patriarcat.
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Fever Ray, son projet solo où elle ne tourne qu’avec des femmes et des queers, a, dès 2009, achevé d’installer Karin Dreijer comme une sorte de Björk du futur, transformant son identité derrière masques, costumes déformants, voix trafiquées ou lasers aveuglants censés créer la confusion.
Huit ans après Fever Ray (2009), album lent, sombre et mélancolique, elle s’est rappelée à notre souvenir avec le très tribal Plunge (2017), qui la voyait attaquer de biais le dancefloor. Pour parfaire son ambition, elle livre deux ans après une nouvelle mouture de Plunge, confiée au best of de la danse torturée (de Paula Temple à Tami T, de Jowaa à Glasser, même Björk a répondu présente), avec pour seule consigne : “Créer de la musique sur laquelle Fever Ray pourra danser.” Le résultat transforme le très beau Plunge en un concentré de beats qui sentent la sueur des corps, les rythmes martiaux et la tôle froissée.
Plunge Remixed (Rabid Records/PIAS)
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