Jeudi 21 novembre, l’Assemblée nationale a adopté sous forme d’amendement un texte de loi qui, en consacrant le principe “d’antériorité”, vise à protéger les lieux culturels, sportifs et touristiques, notamment dans le cas de conflit avec les riverains.
Les lieux culturels, sportifs et alternatifs ont toujours rencontré des difficultés… les choses s’étant même accélérées depuis un an. Ainsi, ces derniers mois, la Mécanique-Ondulatoire à Paris, le Plan B à Poitiers, l’Engrenage à Grenoble et d’autres salles de concert partout en France ont dû fermer (pour nuisances sonores, non-respect des normes ou encore difficultés financières). Récemment, c’est l’équipe de Main d’Oeuvres, lieu alternatif de Saint-Ouen, qui a été expulsée par la police, sur décision de la mairie et avec l’appui de la préfecture. Alors, dans ce climat difficile et de défiance, beaucoup se battent pour tenter de sauvegarder ces lieux de rencontres que sont les cafés, les salles, les stades et autres espaces accueillant des événements créant du lien social.
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C’est le cas du collectif nantais Culture Bar-Bars, qui vient de fêter dignement ses 20 ans le week-end dernier… mais aussi une victoire législative. Ses membres sont en effet à l’origine d’un amendement, porté par la députée LREM Annaïg Le Meur, qui a été voté jeudi 21 novembre à l’Assemblée nationale. Celui-ci vise à protéger les lieux culturels, sportifs et touristiques en consacrant le principe “d’antériorité” pour ce type d’espaces, comment l’explique au quotidien Ouest-France le directeur du collectif, Daniel Tallédec : “Cela va permettre de protéger des centaines de cafés mais aussi des festivals souvent menacés par des riverains.”
Comprendre : si une personne s’installe à côté d’un lieu culturel, elle ne pourra porter plainte contre celui-ci pour d’éventuelles nuisances, puisqu’elle aura emménagé a posteriori. Et d’ajouter : “Cela pose un équilibre entre riverains et professionnels. C’est une loi généreuse et pas corporatiste.”
Si l’amendement prendra effet le 1er janvier 2021, le collectif Bar-Bars explique ne pas vouloir s’arrêter là, la proposition de loi ne reprenant qu’une partie de leur combat. Et il en reste beaucoup à mener, avant que la culture puisse de nouveau vivre en paix.
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