Retrouvez ici notre sélection hebdomadaire de spectacles.
Les Noces de Figaro, de Wolfgang Amadeus Mozart, direction musicale Jérémie Rhorer, mise en scène James Gray.
Pour sa toute première mise en scène d’opéra, le réalisateur James Gray offre une version en costumes d’époque des Noces de Figaro de Wolfgang Amadeus Mozart, sous la direction musicale de Jérémie Rhorer, au Théâtre des Champs-Elysées, du 26 novembre au 8 décembre. Une histoire d’amour entre valets (Figaro et Suzanne) contrariée par le comte et la comtesse qui les emploient. Autrement dit, selon James Gray : “Si l’idée du destin inexorable a traversé les siècles depuis les Grecs jusqu’à Shakespeare, le XVIIIe, siècle des Lumières, lui donne une autre dimension, un parfum d’optimisme comme quoi l’on pourrait changer la donne. Une idée pré-révolutionnaire en somme.”
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En va-t-il de même de sa mise en scène ? Pas vraiment. Une esthétique poussiéreuse, un décor qui obture l’imaginaire et un jeu d’acteurs trop appuyé ne rendent pas justice à l’opéra de Mozart, féroce quant aux mœurs de son époque. Au point, et c’est un comble, que la musique et les chants passent rapidement au second plan.
Le Prince Igor, d’Alexandre Borodine, direction musicale Philippe Jordan, mise en scène Barrie Kosky
Autres débuts à l’opéra, mais cette fois-ci à l’Opéra de Paris, pour le metteur en scène repéré dans le monde lyrique, Barrie Kosky pour la création du Prince Igor d’Alexandre Borodine (Opéra Bastille, du 28 novembre au 26 décembre).
Le besoin d’éthique, tel est l’axe suivi par Barrie Kosky pour sa mise en scène de l’unique opéra de Borodine qui questionne la responsabilité du leader face à son peuple. Une œuvre inachevée, fragmentaire, dont ses amis du Groupe des Cinq, Rimsky-Korsakov et Glazounov, finiront d’orchestrer la partition et composeront les parties manquantes.
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Des Territoires (… Et tout sera pardonné ?), conception Baptiste Amann
C’est le point final de six années d’écriture et de mise en scène qui ont donné lieu à trois spectacles joués par des acteurs sortis de l’école régionale de Cannes et convoquant des moments clés de l’Histoire : la Révolution française, la Commune et, cette fois-ci, la Révolution algérienne. Le Théâtre de la Bastille avait déjà présenté le deuxième volet de cette trilogie en 2017 : Des Territoires (… d’une prison l’autre…). Trait commun à l’ensemble des Territoires, “la cohabitation d’un triple environnement, indique Baptiste Amann. Géographique, générationnel et révolutionnaire. Ils nourrissent l’interrogation suivante : quelle Histoire est-on invité à écrire lorsqu’on est, comme les personnages de la pièce, à la fois les héritiers d’un patrimoine sans prestige et les représentants d’une génération que l’on décrit comme désenchantée ?”
A voir au Théâtre de la Bastille du 27 novembre au 7 décembre.
Merce Cunningham/Miguel Gutierrez
Ce double programme, qu’on pourrait dire en miroir – RainForest de Merce Cunningham et Cela nous concerne tous (This concerns all of us) de Miguel Gutierez – présenté à la MC93 de Bobigny du 28 au 30 novembre dans le cadre du Festival d’Automne à Paris, a été créé à l’occasion du jubilé du CCN-Ballet de Lorraine. Deux pièces que sépare un demi-siècle et qui mettent en regard deux époques et deux générations de chorégraphes avec la volonté, pour Miguel Gutierez, de raviver les événements de mai 68 et tous les mouvements sociaux des années 60.
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