Considéré comme un des meilleurs systèmes éducatifs dans le monde selon l’enquête PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves), le modèle d’éducation finlandais attise la curiosité de nombreux observateurs. Malgré sa notoriété internationale, ce système reste mal connu du grand public.
Jouni Välijärvi, professeur émérite à l’université de Jyväskylä, en Finlande, et spécialiste des questions d’éducation, nous le présente dans ses singularités et son fonctionnement.
Depuis le début du XXIe siècle, le système d’éducation finlandais est devenu l’objet d’intérêt de plusieurs études et chercheurs internationaux. Souvent à la tête des systèmes d’éducation européens et dans le top 5 mondial dans les enquêtes PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves), ce modèle se révèle singulier par plusieurs aspects : quasi-absence totale de devoirs à la maison pour les élèves, temps d’étude le plus réduit de tous les pays de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), suppression de l’inspection académique des enseignants, etc.
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Malgré l’aura dont il jouit, ce système reste peu connu dans ses détails par le grand public. La revue Nordiques, revue française à comité de lecture, spécialiste de l’Europe du Nord, consacre dans son dernier numéro une série d’articles pertinents sur le sujet. Jouni Välijärvi, professeur émérite à l’université de Jyväskylä, en Finlande, et coordinateur national dans PISA, y a contribué d’un article intitulé : “La Finlande construit l’école du nouveau millénaire”. Nous l’avons interrogé sur l’originalité du système finlandais mais également sur certaines difficultés qu’il commence à rencontrer. Entretien.
On apprend dans votre article que les élèves finlandais ont le temps d’étude le plus réduit de tous les pays de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques). En même temps, le système éducatif finlandais reste parmi les meilleurs selon l’enquête PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves). Comment expliquez-vous cela ?
Jouni Välijärvi – Il est certain que le temps est un facteur important pour l’apprentissage. Cependant, l’efficacité avec laquelle il est utilisé est encore beaucoup plus importante. Les écoles finlandaises sont bien organisées et axées principalement sur l’apprentissage. Les enseignants de l’école primaire sont tous titulaires d’une maîtrise à l’université. Ils connaissent ainsi très bien les objectifs du programme et sont bien préparés à gérer les effectifs d’élèves de leur classe. Ceux-ci sont généralement restreints par rapport à d’autres pays. Par exemple, en mathématiques, on peut retrouver dans certains cas des classes d’environ 18 élèves, ce qui aide les enseignants à personnaliser leurs pratiques pédagogiques.
Les écoles finlandaises ne sont soumises à aucun suivi au niveau primaire et secondaire inférieur (de la première année à la neuvième). Et très peu d’élèves (2 à 3%) redoublent leur année. En général, cela se produit souvent lors des premières années de l’enseignement. Ce qui fait qu’un soutien spécial est mis en place pour les élèves concernés.
Contrairement aux pays asiatiques, le système d’éducation finlandais distingue le temps consacré à l’apprentissage de celui du loisir. Ainsi, les élèves ont très peu de devoirs à la maison. En plus, il n’y a pas de système parallèle privé pour compléter l’apprentissage de l’enseignement public. Les étudiants deviennent conscients du fait que s’ils se concentrent sur leurs leçons à l’école, ils pourraient par conséquent profiter du reste de la journée pour réaliser d’autres activités de leurs choix. Il semble ainsi que la distinction claire qui existe entre les activités à l’école et les loisirs motivent les élèves à se concentrer sur les activités pédagogiques.
En 2018, le gouvernement a adopté une nouvelle loi qui permet aux élèves de l’enseignement préscolaire (âgés de moins de 7 ans en général) de prendre part aux décisions qui les concernent. Comment cela fonctionne-t-il concrètement et quelle est la marge de manœuvre de ces élèves dans les prises de décision ?
L’objectif essentiel de l’enseignement public est de renforcer systématiquement les qualifications des élèves en apprentissage, et ce tout au long de leur cursus scolaire. Concrètement, cela passe par l’apprentissage des matières de base comme les mathématiques et la lecture et par le développement de la confiance en soi. En ce sens, l’implication des enfants dans le processus d’apprentissage est cruciale.
Les premières années de la vie d’un enfant sont déterminantes. Si celui-ci se fait l’idée, dès les premières années, que l’apprentissage scolaire signifie le suivi des tâches et des ordres donnés par un enseignant ou quelque autre autorité, il sera imprégné de cette conception pour le reste de son cursus. La doctrine finlandaise de l’éducation adopte une conception différente : les jeunes enfants sont capables d’assumer leurs propres responsabilités pour peu qu’elles leur soient compréhensibles.
Concrètement, cela passe par la participation à la prise de décision quotidienne sur des questions qui peuvent paraître anecdotiques pour les adultes, mais en réalité elles sont importantes pour les enfants. Par exemple : comment décorer la salle de cours, comment organiser le mobilier, comment mener à bien une tâche d’apprentissage, etc. Ils sont en permanence sollicités à produire leurs propres créations, images, histoires, vidéos, écrits, afin de présenter leurs points de vue sur la vie et l’environnement dans lequel ils souhaitent vivre. On remarque également qu’ils ont de plus en plus de facilité à utiliser les outils numériques.
Quelles que soient les structures, il est important qu’elles soient construites avec les enfants et TOUS les enfants doivent être impliqués dans les processus de prise de décision. Il est très important qu’ils se sentent pris au sérieux par les adultes et leurs camarades de classe. Cela est primordial pour l’équilibre personnel dans leur vie d’adulte.
Enfin, il appartient aux enseignants du préscolaire (qui sont également titulaires d’un diplôme universitaire) de trouver les méthodes adéquates pour mettre cela en œuvre. Cela passe par l’écoute des enfants et la prise en compte, sérieusement, de leurs points de vue et leurs arguments dans des situations et des problèmes concrets.
Certains observateurs critiques vis-à-vis des systèmes d’éducation des pays nordiques (y compris le finlandais) estiment que ceux-ci créent des « enfants gâtés ». Que pensez-vous de cette critique ?
J’ai du mal avec cette expression d’ »enfants gâtés », dont je ne comprends pas tout à fait le sens. Appelle-t-on ainsi un système qui prend soin des enfants ? L’un des principaux objectifs des écoles nordiques est d’essayer d’équilibrer l’énorme diversité des élèves en fonction de leurs origines, de leur lieu de résidence, etc. On a toujours insisté sur le fait que l’école devrait offrir à tous une chance égale d’obtenir une éducation de haute qualité.
Le but est de soutenir les étudiants ayant des problèmes d’apprentissage (physiques, comportementaux, psychologiques). Cela passe notamment par l’individualisation de l’apprentissage. Les élèves les plus doués sont encouragés à faire encore mieux, mais certains de leurs camarades ont besoin d’un soutien particulier pour atteindre le niveau minimum requis. En général, cela appelle à individualiser le parcours d’apprentissage de chaque enfant afin que ses progrès soient optimaux. « N’abandonner aucun enfant », cette devise a toujours été prise au sérieux en Finlande.
Mais il faut avouer que, de nos jours, cette tâche devient de plus en plus difficile pour le système. En raison des changements rapides dans la société finlandaise, le nombre de familles touchées par le chômage, la pauvreté et de nombreux types de problèmes sociaux qui sont en augmentation. Sur la base de PISA et d’autres études internationales, un nombre croissant d’étudiants finlandais (actuellement entre 10 et 13%) n’atteignent plus les normes minimales en matière de compétences de base comme la lecture et les mathématiques. Cela est inquiétant lorsque nous savons qu’en même temps, les exigences du marché du travail concernant ces compétences de base ne cessent de croître et concernent désormais le travail manuel traditionnel. Le risque d’exclusion augmente et l’éducation est le seul moyen de mettre fin à cela.
Par ailleurs, nous savons que le bien-être des élèves et leur développement cognitif sont liés. La tradition finlandaise a toujours reconnu que l’équilibre de l’élève est nécessaire pour un bien-être physique et mental. C’est pourquoi nous avons « gâté » les enfants, notamment en leur donnant accès à des repas scolaires gratuits, au transport gratuit, aux soins de santé, etc.
On apprend dans votre article que les enseignants ne sont plus soumis à l’inspection académique. Quelles ont été les conséquences de cette décision ?
En général, le système d’inspection a été abandonné au début des années 1990. À cette époque, nous avons eu une période de politique éducative très libérale : beaucoup de pouvoirs en matière de prise de décision économique et administrative ont été transférés au niveau local. L’autonomie des enseignants pour décider de leur pédagogie a toujours été importante dans les écoles finlandaises.
L’éducation de base finlandaise est presque totalement gérée et financée par le secteur public, au niveau communal. Seulement 3 à 4% des enfants vont dans des écoles (semi) privées. Celles-ci sont également financées par l’argent du contribuable (il faut néanmoins que leur programme soit accepté par la municipalité).
Globalement, on peut dire que cet abandon de l’inspection se base sur une relation de confiance : depuis les années 90, on s’est rendu compte que les différences en termes de qualité pédagogique entre les écoles étaient minimes, et qu’on pouvait par conséquent avoir confiance en les enseignants et les écoles, et ce sans le moindre contrôle.
Il faut signaler aussi que même le contrôle des manuels scolaires a également été abandonné et, depuis lors, les enseignants sont libres d’utiliser le type de matériel pédagogique de leur choix. Il n’est pas facile de prouver que cette libéralisation et cette autonomie croissante sont à l’origine des excellents résultats obtenus au début des années 2000. Mais quoi qu’il en soit, nous savons que cela a inspiré de nombreuses écoles à un développement actif, et que les différences de niveau entre les écoles finlandaises sont parmi les moins élevées au monde.
Il n’en reste pas moins que c’est l’Etat finlandais qui indique les orientations générales que doivent suivre les établissements. Comment assure-t-il la cohésion du système au niveau national en l’absence des données de l’inspection ?
L’État n’est pas tellement concerné par ce qui se passe dans chaque école. Son principal intérêt est d’abord le bon fonctionnement du système. Ce sont les communes qui ont la responsabilité de suivre et d’appuyer chaque école. Ici, le défi réside dans la diversité des ressources et des compétences des municipalités. La plupart des grandes villes, comme Helsinki par exemple, ont des pratiques sophistiquées pour évaluer toutes leurs écoles et utilisent ces informations pour soutenir les écoles et le personnel qui ont en besoin. Par ailleurs, les petites municipalités, qui peuvent compter moins de 1.000 habitants, disposent de ressources beaucoup plus limitées pour cela. Dans ce cas, le rôle de soutien de l’État est plus important. Les autorités s’impliquent ainsi activement notamment en leur fournissant des ressources supplémentaires, des consultations et une formation gratuite.
En revanche, il existe des données d’évaluation recueillies lors de tests, entretiens, questionnaires et visites d’école. Mais Leurs résultats sont communiqués au directeur de l’école concerné, qui reste libre de leur utilisation et, éventuellement, de leur publication.
Les principales sources permettant à l’Etat de suivre le fonctionnement du système se basent sur des évaluations internationales et nationales dans le but de vérifier certaines variables précises : l’égalité et l’équité en matière de genre, les langues d’enseignement (finnois / suédois), etc. Ces dernières années, l’immigration est venu s’ajouter à ces facteurs et devient de plus en plus une question centrale dans les politiques d’éducation.
Bien sûr, il existe également d’autres sources d’information, telles que les statistiques annuelles, les rapports sur de nombreux projets conduits par les écoles et les municipalités, les réunions de travail avec les enseignants et les syndicats, etc. Le ministère de l’éducation et de la culture a mis en place deux « forums » réunissant une centaine de membres de différents niveaux du système éducatif dans le but de collaborer à la construction de l’ »école du nouveau millénaire ».
Au final, il est vrai que c’est le programme de base national qui donne les principales directives à suivre par toutes les écoles. C’est une norme légale qui doit être respectée et observée par toutes les écoles et tous les enseignants. Les communes mettent en place leurs propres programmes d’étude pour leurs écoles, mais ceux-ci doivent être conformes aux directives nationales.
Vous venez d’évoquer la question de l’immigration. Entre 1990 et 2017, la part des immigrés dans la population finlandaise est passée de 0,8 % à 6,4 %. Des mesures ont-elles été prises pour faciliter l’intégration des enfants d’immigrés ?
Il existe un programme de soutien d’un an pour ces élèves. Il est entièrement financé par l’Etat. Ce programme s’articule autour de l’apprentissage des compétences linguistiques finnoises et suédoises, mais également de celles de la culture et langue maternelles.
Dans de nombreux cas, il est difficile de trouver des enseignants qualifiés pour ce genre de programmes, même s’il existe des programmes spéciaux de formation à cet effet. Ce qui fait que les écoles qui accueillent de un nombre élevé d’élèves issus de l’immigration peuvent bénéficier de ressources supplémentaires ou un effectif d’enseignants plus importants.
Toutefois, il faut avouer que le soutien actuel ne semble pas suffisant. Au niveau de l’éducation de base de la neuvième année, les élèves issus de l’immigration sont loin derrière les non-immigrants. Environ 40% n’atteignent pas le niveau minimum pour continuer avec succès au niveau secondaire supérieur ou pour répondre aux exigences du marché du travail et de la société en général. Le risque d’exclusion devient élevé.
En raison des résultats modestes obtenus par les élèves de familles immigrées, en particulier dans le cadre de l’enquête PISA, le ministère de l’Éducation et de la Culture a également lancé d’autres activités visant notamment à renforcer les compétences linguistiques de ces élèves.
Aujourd’hui, il existe des programmes spéciaux pour accompagner les enfants issus de l’immigration dans leur passage du premier au deuxième cycle du secondaire. Avant, on favorisait les études professionnelles, mais aujourd’hui, la transition vers le deuxième cycle de l’enseignement secondaire universitaire est davantage encouragée.
Depuis 2016, une mesure gouvernementale engage les enseignants à adopter une méthode d' »apprentissage basée sur les phénomènes« . Pourriez-vous nous la présenter ?
Par phénomène, il faut entendre une réalité complexe, c’est-à-dire la complexité des faits dans le monde d’aujourd’hui. Cette méthode vise à compiler les connaissances de différents sujets autour d’un phénomène précis, afin de développer la compréhension multidimensionnelle des entités complexes. Ce n’est pas une nouveauté dans les programmes de base finlandais. Depuis les années 1970, il existe des programmes visant à encourager les enseignants de différentes matières à travailler ensemble pour construire des entités multidisciplinaires. Cependant, cette recommandation ne s’est pas souvent concrétisée dans les écoles. Le nouveau programme auquel vous faites allusion est plus exigeant : chaque école doit organiser au moins une fois par an une étude basé sur l’analyse d’un phénomène.
Le changement climatique, l’économie mondialisée, le terrorisme, la mondialisation, les questions liées au secteur de l’énergie ou encore l’immigration, sont des exemples de phénomènes d’actualité complexes qui sont très difficiles à comprendre par le prisme d’une seule matière scolaire. L’apprentissage basé sur les phénomènes insiste donc sur le fait de considérer les élèves comme de jeunes actifs, aptes à construire leur propre compréhension et leur propre vision du monde.
Le principal argument défendant l’enseignement basé sur les phénomènes est que la réalité n’est pas divisée en morceaux suivant la division des matières scolaires. Pour les jeunes, il est nécessaire de comprendre et de gérer la complexité du monde pour pouvoir résoudre, plus tard dans leur vie quotidienne, des problèmes de plus en plus complexes.
Malgré sa bonne réputation internationale, la méthodologie de l’enquête PISA reste vivement critiquée par certains pays. En particulier par la Suisse. Comment expliquez-vous cela ? Et quelles faiblesses repérez-vous dans ce système ?
D’un point de vue technique, le classement PISA est le plus fiable. Les données sont recueillies en utilisant les procédures d’échantillonnage les plus sophistiquées et en contrôlant très soigneusement le déroulement du test. Nous pouvons donc être sûrs que les données sont fiables et comparables d’un pays à l’autre. Les statistiques utilisées par PISA sont les plus avancées au monde.
Le problème c’est que l’opinion publique et les hommes politiques ne retiennent que le rang des pays dans le classement, et font abstraction du reste. Or c’est une erreur. Certes, le classement distingue les pays les plus performants. Mais au milieu du classement se trouve un grand nombre de pays pour qui le rang est presque aléatoire en raison des différences du niveau scolaire très infimes entre eux. Prenons un exemple : si un pays passe de la dixième à la vingtième place entre deux enquêtes, le changement réel est souvent négligeable.
L’autre aspect qu’il faut prendre en compte, et qui est peut-être beaucoup plus important, est la pertinence des critères adoptés par PISA et d’autres études internationales. On peut toujours se poser la question si ces critères correspondent vraiment aux plus importants objectifs que doit accomplir un système d’éducation. Or, sur la base de nombreuses études, nous savons que les résultats obtenus en lecture, en mathématiques et en sciences, entre l’âge de 13 à 15 ans prédisent fortement la carrière de l’élève, son futur salaire, etc. Je dirais donc que la méthodologie de l’enquête est bonne.
Cela fait 20 ans que je travaille en tant que coordinateur national dans le cadre des études PISA, je peux vous affirmer qu’une quantité énorme de ressources a été investie dans le développement des tests, et que les plus grands experts internationaux en éducation, en lecture, en mathématiques et en sciences, participent à cette tâche. Environ un tiers du budget de PISA au cours de chaque cycle est utilisé pour produire de nouveaux éléments qui correspondent aux exigences du XXIe siècle et aux objectifs des programmes nationaux.
Enfin, nous devons garder à l’esprit qu’aucun test ni programme ne sont capables d’évaluer dans la même étude tous les éléments nécessaires à l’apprentissage à l’école. Nous avons besoin de différents types d’étude aux niveaux national et international. Dans tous les cas, le plus important est de savoir les raisons pour lesquelles on évalue, dans quel but on le fait, tout en restant conscient des limites de nos outils. Si vous voulez, c’est comparable à ce qui se passe en économie, quand on calcule le taux d’inflation, le produit national brut, ou tout autre indicateur de stabilité économique.
Malgré le succès que rencontre le système finlandais, vous estimez dans votre article que ses résultats commencent à décliner ces dernières années. Vous appelez à réformer en profondeur le système. Pourriez-vous nous en dire davantage ?
Les données de l’enquête PISA montrent que le niveau des élèves, surtout au niveau de la lecture, a considérablement baissé au cours des 20 dernières années. En particulier chez les plus jeunes.
Des études nationales indiquent également que la confiance accordée à l’éducation pour garantir « une vie saine » a diminué. La motivation des élèves à s’investir dans l’apprentissage et dans d’autres activités scolaires n’est plus aussi forte qu’auparavant. A cause de facteurs négatifs (pauvreté, chômage, etc.) dans la société et l’économie finlandaise, de plus en plus d’enfants souffrent d’un manque de soutien à la maison. C’est pourquoi l’éducation, dès le plus jeune âge, est de plus en plus au centre des débats politiques. Dans le même temps, le secteur public (aussi bien l’Etat que les communes) a eu du mal à équilibrer l’économie nationale. Cela a entraîné une réduction du budget dans toutes les écoles.
Propos recueillis par Nidal Taibi
Nordiques, Réformer l’éducation en Europe du Nord, n°36 (Automne 2018), 19 euros.
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