Le réalisateur américain, dont le contrat avec Amazon a été rompu suite aux accusations d’agressions sexuelles portées à son encontre, a attaqué en justice le studio pour « rupture abusive de contrat ». Il leur réclame la somme, colossale, de 68 millions de dollars.
Jeudi, le réalisateur américain Woody Allen a décidé de poursuivre en justice le studio Amazon pour « rupture abusive de contrat ». Il leur réclame pas moins de 68 millions de dollars. Lié au studio depuis la sortie de Café Society (2016), le réalisateur avait prévu de tourner trois autre films avec Amazon à partir de 2018 dont A Rainy Day in New York qui a vu sa sortie en salles annulée suite aux accusations d’agressions sexuelles qui pèsent sur ses épaules. Il est accusé d’avoir abusé sexuellement en 1992 Dylan Farrow, sa fille adoptive, alors âgée de sept ans. Ces accusations sont notamment revenues sur le devant de la scène en janvier 2018, en pleine éclosion du mouvement #MeToo.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
« Amazon n’a aucune légitimité »
Dans une déclaration rapportée par Variety, la défense de Woody Allen en veut beaucoup à Amazon, qu’elle juge au courant des accusations à l’encontre du réalisateur dès la signature des nouveaux contrats : « Amazon a tenté d’excuser son action en faisant référence à une allégation sans fondement datant de 25 ans contre M. Allen, mais cette allégation était déjà bien connue d’Amazon (et du public) avant qu’Amazon ne conclue quatre contrats distincts avec M. Allen – et, en tout état de cause, il ne permet pas à Amazon de résilier le contrat. Il n’y avait tout simplement aucun motif légitime pour Amazon de revenir sur ses promesses« .
Récupérer les enveloppes de la production
La non-distribution du film A Rainy Day in New York, déjà tourné mais donc jamais sorti en salles, est aussi pointé du doigt par le réalisateur. La plainte indique qu’Amazon n’a donné que de vagues raisons d’abandonner le projet.
Les 68 millions de dollars réclamés par Woody Allen correspondent donc aux enveloppes prévues par Amazon pour la production de ses trois prochains films prévus pour 2018 (9 millions), 2019 (25 millions) et 2020 (25 millions), des sommes convenues par les deux partis lors de la signature des contrats.
{"type":"Banniere-Basse"}