Mexico City, Mexico DF (Distrito federal) ou encore CDMX (Ciudad de México), on ne compte plus les surnoms donnés à la capitale mexicaine, ville construite sur un lac et devenue en quelques années l’un des endroits les plus désirables de l’Amérique centrale.
Si beaucoup de personnes s’envolent vers le Mexique pour ses plages paradisiaques sur la côte caribéenne du pays (de Cancún à Tulum en passant par Holbox), ou pour découvrir son fameux mezcal à Oaxaca ; un passage dans sa capitale s’avère incontournable, voire indispensable. Le rayonnement de cette mégalopole de plus de 20 millions d’habitants n’est plus à prouver, parmi lesquels on peut même compter des Français, qui représentent la deuxième plus grande communauté étrangère de Mexico City et de ses alentours, après les Espagnols.
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Ces derniers, qui ont colonisé le pays, y ont laissé une empreinte européenne forte et ça se ressent dans la ville. Longtemps cantonnée à sa violence et à sa pollution, Mexico City s’est muée en une destination désirable aux yeux du monde où créativité, dynamisme et culture règnent, et ce, malgré le séisme tragique qui a frappé la ville en 2017, faisant presque 400 morts.
Aussi grande que peuplée, il est difficile de parcourir tout ce qu’elle a de plus beau à offrir en une seule fois. Manger des tacos à n’importe quelle heure de la nuit, boire une margarita ou un shot de tequila en plein après-midi ou encore voir un combat de lucha libre ne sont qu’une infime partie de ce qu’on peut y faire.
Beaucoup de locaux vous sommeront de revenir pour découvrir le reste de la cité, avec qui ils entretiennent parfois une relation d’amour-haine : l’architecture qui témoigne d’un renouveau oscillant entre tradition et modernité – la Casa Gilardi, la Casa Luis Barragán – depuis son essor au milieu des années 1940 ; ses nombreux quartiers (Roma Norte, Condesa, Zona Rosa, l’impressionnante avenue Reforma) qui sont à la fois indépendants mais complémentaires ; ses restaurants qui n’en finissent plus (de l’étoilé Pujol aux marchands de rue qui vendent des délicieux tamales, en passant par les nouvelles tables de renom comme El Lugar Sin Nombre) ; ses musées qui nous racontent des siècles d’histoire (l’incroyable et immense musée national d’Anthropologie ou le musée des Beaux-Arts)…
Il suffit de monter au 37e étage de la tour Latinoamericana pour constater l’immensité de cette ville jusqu’à Xochimilco où une partie du lac a été conservée.
L’empreinte de Frida Kahlo
Ces dernières années, celle qu’on appelle officiellement CDMX est sur toutes les lèvres, mais aussi sur toutes les photos Instagram, vantant les couleurs uniques de cette ville où le noir et blanc n’existent pas vraiment. La popularité de Frida Kahlo n’y est sans doute pas pour rien puisqu’on ne peut l’évoquer sans penser à la ville qui l’a vue se transformer en une artiste mondialement reconnue et vice versa.
Parfois controversée parmi les siens, à cause de ses verve et désinvolture légendaires, elle reste malgré tout l’emblème et la fierté locale. Son empreinte est très présente à Coyoacán, quartier où règne une ambiance arty et où se trouve la fameuse Maison bleue (la Casa Azul) ou musée Frida-Kahlo, partagée un temps avec le peintre Diego Rivera et Léon Trotski, dont la Maison rouge n’est pas très loin.
Visiter ce quartier, c’est aussi suivre les traces de l’artiste adoubée à l’international : au mercado Coyoacán, là où elle aimait faire ses courses, mais aussi à la cantine Guadalupana (ouverte en 1932), où le couple Kahlo-Riviera aimait boire de la tequila et où on sert également de la nourriture locale (pozole, une soupe de maïs) à tout petit prix.
Une variété incalculable de cactus
La capacité de cette ville à conserver l’authenticité de ce qu’on pourrait nommer des “sites touristiques” est unique pour une capitale. Le Palais national dans le centre historique en fait partie, où on peut admirer un nombre incalculable d’espèces de cactus, mais aussi les fresques géantes de Diego Riviera et les églises, le tout à deux pas d’anciennes ruines aztèques.
De ce bouillonnement en plein centre, il suffit de s’éloigner un tout petit peu pour se retrouver à Roma Norte, le quartier bohème où se côtoient la jeunesse branchée locale et les expats qui en sont tombés amoureux. C’est là qu’ont été tournées la majorité des scènes du film d’Alfonso Cuarón, Roma. Ici, le temps semble s’arrêter avec ses petits cafés et restaurants aux terrasses verdoyantes, ses immeubles couleurs pastel, ses chiens et ses boutiques de créateurs, mais aussi sa vie nocturne rythmée où se trouvent quelques-uns des meilleurs bars du pays (Licoreria Limantour). Et parce que les environs sont en pleine gentrification, il faudra aussi compter sur la Zona Rosa, le quartier emblème de la communauté LGBT qui compte les meilleures soirées de la ville.
Mexico est en résumé le genre de ville qui s’apprivoise, qui s’explore, qui se décortique, et qui fait revenir les gens, parfois même pour toujours. Elle résume à elle seule, toutes les cultures et traditions qui caractérisent le pays, sans oublier sa jeunesse bouillonnante de créativité, qui est en train de construire le Mexique de demain, celui qui fera de l’ombre à son voisin américain.
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