Des mesures qui n’auraient aucun impact sur les finances publiques.
L’UFC-Que choisir a lancé lundi 4 février « La contribution des consommateurs ». Une liste de douze propositions pour augmenter le pouvoir d’achat des Français. Au total, le gain atteint les neuf milliards d’euros, soit 320 euros par ménage. De nombreux secteurs sont concernés: alimentation, banque, énergie, environnement, logement, santé et transport.
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Voici les douze mesures :
1/ Répercuter les baisses des cours des matières premières agricoles sur les prix en rayon (340 millions d’euros libérés)
Étendre le principe d’un prix de vente maximal à tous les produits alimentaires (cela existe déjà pour les fruits et légumes). Une mesure pour réduire les marges de certains industriels ou distributeurs. L’association rappelle par exemple que le cours du lait a baissé de près de 30 % entre 2014 et 2017 mais le prix de la bouteille de lait demi-écrémé a bondi de 5 %.
2/ Annuler le relèvement du seuil de revente à perte, qui gonfle les marges de la grande distribution (800 millions d’euros libérés)
La « réforme du seuil de revente à perte », mise en place le 1er février, relève de 10 % le prix minimal auquel les distributeurs peuvent vendre une denrée alimentaire. L’association demande l’annulation de cette « réforme inutile » qui ne fait qu’augmenter la marge des commerçants.
3/ Supprimer les commissions d’intervention en cas d’incident bancaire (2,8 milliards d’euros libérés)
Présentés comme dénués de toute « légitimité économique », UFC-Que choisir demande de supprimer les commissions d’intervention, ces sommes dont vous devez vous acquitter lorsque vous dépassez votre découvert par exemple.
4/ Simplifier le changement de banque avec la portabilité du numéro de compte bancaire (1,2 milliard d’euros libéré)
En moyenne, les frais bancaires s’élèvent à 215 euros par an, souvent injustifiés. Les Français ne font pas assez jouer la concurrence entre différents établissements bancaires. En facilitant la portabilité du compte en banque, ils pourraient faire des économies substantielles.
5/ Faire varier les aides à la rénovation énergétique en fonction du niveau de performance et non des équipements (450 millions d’euros libérés)
Passer à un dispositif unique et progressif soutenant les travaux les plus performants soulagerait financièrement les ménages et inciterait les professionnels à proposer des solutions mieux adaptées, relève l’association.
6/ Appliquer strictement le principe « préleveur-pollueur-payeur » pour l’eau potable (1,04 milliard d’euros libéré)
Appliquer le principe préleveur-pollueur-payeur encouragerait des pratiques agricoles plus vertueuses, bénéfiques pour nos finances, notre santé et notre environnement. Car, selon l’association, les consommateurs (qui payent l’essentiel des taxes) sont loin d’être les premiers préleveurs ou pollueurs de la ressource aquatique.
7/ Allonger la durée de garantie légale en fonction de la durée de vie des produits
8/ Encadrer les loyers dans toutes les zones tendues
Un dispositif qui a fait ses preuves à Paris et Lille mais rendu facultatif par la loi Elan de novembre 2018. L’association préconise de le rendre obligatoire dans toutes les zones tendues.
9/ Faciliter la comparaison et le changement d’assurance santé (1,2 milliard d’euros libéré)
10/ Limiter les dépassements d’honoraires médicaux (650 millions d’euros libérés)
11/ Réformer l’apprentissage de la conduite pour baisser le prix du permis (365 millions d’euros libérés)
12/ Libéraliser la vente de pièces de carrosserie automobiles (415 millions d’euros libérés)
Le détail de chaque mesure est à retrouver sur le site de l’UFC-Que choisir.
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