Ce drôle de récit emprunte au genre du conte et bouscule les habitudes.
Il sait seulement qu’elle vient de Suisse, aussi comme les autres hommes il l’appelle Suiza. Le narrateur, jeune paysan taiseux et solitaire, est pris d’une pulsion sexuelle incontrôlable à la vue de cette jeune femme quasi muette, peut-être même un peu idiote. Il n’a plus qu’une obsession : la posséder.
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Ce curieux premier roman débute comme un conte fantastique. Un microcosme villageois, fermé sur ses secrets et ses traditions, est pulvérisé par l’arrivée d’une femme. L’histoire se passe en Espagne et une des réussites de la romancière est d’avoir eu l’idée de confronter un paysage rude et sec à une apparition blonde et blanche.
Apaisement humaniste
Dans la crudité du monologue intérieur, les fantasmes sexuels du narrateur sont exposés frontalement, avec toute leur violence. De loin en loin, l’auteure ménage quelques espaces où le passé de Suiza est révélé. Peu à peu le texte évolue, car Belpois creuse la thématique de la rencontre, qui va transformer aussi bien le narrateur que la jeune femme.
Cette métamorphose, pleine d’un apaisement humaniste, permet au texte de poursuivre dans le registre du conte. Il bouscule pourtant les codes, la primo-romancière choisissant de scruter sans artifices les corps de ses personnages, à travers la sexualité, mais aussi la maladie ou l’enfantement.
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