Les frères Ben et Joshua Safdie ont traversé la décennie en imposant un ciné indie et indéniablement unique dans le paysage US.
En quoi les années 2010 t’ont-elles changé ?
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Ben Safdie – La décennie passé ? wow… ça me fait bizarre de dire ça ! Ça représente en fait la totalité de notre carrière. Josh et moi avons fait notre premier film ensemble, Après ça nous n’avions qu’une idée en tête : faire un film sur le quartier des diamantaires à New York. C’était notre nouvelle obsession, notre Graal : Uncut Gems… Nous avons écrit le scénario et savions même que nous voulions Adam Sandler dans le rôle d’Howard Ratner, mais n’étant pas assez importants dans l’industrie, nous n’avons pas réussi à le faire.
Nous l’ignorions à l’époque, mais nous n’étions tout simplement pas prêts à faire ce film. Donc pour ne pas rester sans rien faire, nous avons travaillé sur d’autres projets dès que c’était possible (Heaven Knows What, Good Time, et un tas de courts métrages). Mais après chaque film, nous reprenions la température et essayions de faire Gems. Ce processus s’est répété dix années durant, jusqu’à ce que nous puissions enfin faire le film cette année ! Ce qui est à la fois gratifiant et terrifiant.
Que retiens-tu des années 2010 ?
Aïe, la politique, faut pas me lancer. Je suis devenu obsédé par la politique. Vraiment, je suis insatiable : les personnalités, les motivations… C’est si compliqué et bordélique. Tout ce que je peux faire est d’essayer de comprendre pour anticiper ce qui va se passer et tenter de l’affecter. Je me souviens avoir lu des prévisions pour 2050 et me dire que c’était tellement loin. Mais en fait ce n’est rien trente ans… C’est demain !
Qu’espères-tu pour la décenie suivante ?
Quid de 2020 ? Argh… Que faire quand on a touché le Graal ? Sincèrement, à chaque fois que je finis un truc, j’ai l’impression que ce sera le dernier. Cette fois-ci, c’est un peu différent car je sais que nous serons amenés à faire autre chose, mais je ne sais pas encore quoi.
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