Premier long-métrage très prometteur du couple de cinéastes Nathalie Sauvegrain et Philippe Appietto
Une jeune fille se fait plaquer sur une aire d’autoroute. Un type hirsute, de vingt ans son aîné, la ramasse en voiture. Il l’emmène au camping. Sur une plage perdue du Médoc. C’est par ce préambule étrange, et un brin inquiétant, que débute Océane, premier long-métrage très prometteur du couple de cinéastes Nathalie Sauvegrain et Philippe Appietto. Océane, c’est le prénom de la fille (boudeuse et charismatique Lou Lesage), mais c’est aussi, évidemment, l’idée d’un horizon vers lequel le film serait tourné (à défaut d’y être tourné) : l’Amérique.
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Au-delà de la présence incongrue d’un G.I. ou d’un radio host anglophone, ou encore de clins d’oeil cinéphiles bien placés (la séance de photomaton à la Buffalo 66), plane ici un authentique esprit américain, proche de celui des premières comédies potaches, au début des 80’s, de Harold Ramis ou John Landis. Il y a ainsi quelque chose de profondément réjouissant, et rare dans nos contrées, à voir célébrer la vie en communauté sans arrière-pensée populiste (cf. l’auto-flagellation permanente de Camping) ni diktats d’un scénario poisseux joué par des stars trop payés (cf. Les Petits mouchoirs, tourné non loin pour un budget vingt fois supérieur). Un peu d’air frais.
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