Vers 16h30, une quinzaine de personnes, dont certaines avec un gilet jaune, ont forcé la porte des locaux du secrétariat d’Etat avec un engin de chantier.
Ambiance lugubre, en cette fin de journée au secrétariat d’Etat de Benjamin Griveaux. Le local du porte-parole du gouvernement, situé rue de Grenelle, a été forcé par une quinzaine d’individus, qui en ont défoncé la porte, en marge de la manifestation des “gilets jaunes”, ce 5 janvier. Selon les informations du Parisien, il a dû être évacué après cette intrusion violente. “Vers 16h30, une quinzaine de personnes, certaines habillées en noir, d’autres avec un gilet jaune, ont défoncé la porte du ministère avec un engin de chantier”, témoigne une personne présente sur place, citée par le quotidien.
“C’est la République et les institutions qui étaient visées”
Après avoir pénétré dans la cour, ils s’en sont pris à des véhicules, et ont rapidement pris la fuite. C’est à ce moment-là que le secrétaire d’Etat et ses collaborateurs ont été mis en sécurité. Celui-ci a réagi avec beaucoup de gravité : “C’est la République et les institutions qui étaient visées. Ce ministère est le ministère des Français et de l’équilibre des institutions. C’est grave mais il faut rester calme”.
Pour lui, cette intrusion est le fait de la frange la plus radicale des “gilets jaunes”, qui “appellent à l’insurrection et à marcher sur l’Elysée”. Sans doute une référence à Eric Drouet, qui avait évoqué l’idée d’“entrer” à l’Elysée.
“Chacun doit se ressaisir pour faire advenir le débat et le dialogue”
Les “gilets jaunes” défilent depuis le début de leur mouvement dans des lieux proches du pouvoir. Cette fois-ci, ils y ont fait irruption, dans un endroit qui abrite aussi le ministère des Relations avec le Parlement, non loin de Matignon. D’autres ministères ont apparemment été visés. Une enquête a été ouverte et confiée au 3e district de la police judiciaire de Paris.
Emmanuel Macron a réagi sur Twitter : “Une fois encore, une extrême violence est venue attaquer la République – ses gardiens, ses représentants, ses symboles. Ceux qui commettent ces actes oublient le cœur de notre pacte civique. Justice sera faite. Chacun doit se ressaisir pour faire advenir le débat et le dialogue”.
Une fois encore, une extrême violence est venue attaquer la République – ses gardiens, ses représentants, ses symboles. Ceux qui commettent ces actes oublient le cœur de notre pacte civique. Justice sera faite. Chacun doit se ressaisir pour faire advenir le débat et le dialogue.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) January 5, 2019
“C’est un acte regrettable, inadmissible, qui ne correspond pas à l’esprit des gilets jaunes”, a enfin réagi Benjamin Cauchy, figure des « gilets jaunes libres ».