Le duo français livre un second album qui dresse un pont d’or entre une poésie lucide et un krautrock enivré.
Yallah Mickey Mouse est un disque bien étrange. De ceux qui, dès les premières notes, donnent à l’auditeur·trice l’impression d’entrer dans un monde inconnu, aux confins du surréalisme. Sur les bases d’un krautrock aux nuances arabisantes, Cyril Cyril dresse le portrait d’une humanité rendue intranquille par les “abus de pouvoir” (X-Crise), le manque d’air (Le Grisou) ou encore par “les gilets de sauvetage portés disparus” (Effondrement). Pourtant, sous cette anxiété bien contemporaine réside un espoir : celui du rêve et de la transe.
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Car c’est là que semble résider le fond du disque : faire danser les gens, les réunir, “se prendre par la main” en contemplant les ruines du monde. Cyril Yeterian et Cyril Bondi, multi-instrumentistes, jettent à travers Yallah Mickey Mouse un regard lucide, ironique et bienveillant sur l’homme. Et surtout, le tandem réussit le pari de créer un album singulier. Avec leurs voisins de label Cheveu, Cyril Cyril partage la même rage de vivre, de mêler des influences disparates, ainsi qu’une ouverture d’esprit sans concessions.
Yallah Mickey Mouse (Born Bad Records/L’Autre Distribution)
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