Réapprenons à flâner avec Eric Rohmer en ce début d’année: Arte propose de revoir sur son site les « Contes des quatre saisons », « Pauline à la plage » ainsi que deux courts métrages de ce réalisateur majeur.
Janvier sera décidément un mois rohmérien par excellence. A l’occasion de la rétrospective que la Cinémathèque lui dédie, Arte rediffuse à partir du 21 janvier une série de films d’Eric Rohmer, cinéaste majeur de la Nouvelle Vague. L’occasion de flâner, pendant les 6 mois où ces films seront disponibles, avec les personnages à la fois indécis et déterminés de Rohmer, héros qui n’ont rien perdu de leur modernité, et qui nous en disent encore long sur les hésitations et soubresauts universels de l’amour.
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C’est d’abord à travers le cycle des quatre saisons, formé par Conte de printemps (1990), Conte d’hiver (1992), Conte d’été (1996) et Conte d’automne (1998), qu’Arte nous propose de redécouvrir la philosophie toute en nuances de Rohmer.
Les Contes des Quatre Saisons : une réflexion sur les mirages du désir
Au coeur de ce cycle filmique saisonnier, qui épouse les aléas de la pluie et du beau temps, il y a bien-sûr l’exploration du hasard amoureux, qui comme un jeu de cache-cache sépare puis réunit les êtres. Dans Conte d’hiver, l’héroïne finit par renoncer à deux hommes lui offrant une stabilité pour revivre une histoire inachevée avec son premier amour. Observant le même schéma narratif, Conte d’été prend la forme d’un triangle amoureux estival, où les personnages se laissent tromper par les mirages du désir.
Dans Conte de Printemps et Conte d’automne, il est aussi question de chassés-croisés, de rencontres inattendues lors de soirées improvisées, d’histoires d’amour qui s’éteignent pour mieux renaître sous d’autres formes. Le premier est l’histoire d’une jeune prof de philo aspirant à une renaissance amoureuse, sans oser s’adonner complètement à cette dangereuse envie. Avec Conte d’automne, dernier opus de cette saga brillante, Rohmer nous conte l’histoire de Magali, une viticultrice que deux amies cherchent absolument à caser avec un homme. Le réalisateur livre ici le film le plus mélancolique de son cycle, sur la jeunesse qui passe -sans rien perdre de son espièglerie et de son goût de la jouxte oratoire.
Pauline à la plage: disponible jusqu’au 27 janvier
Observateur minutieux des élans intérieurs dans la lignée de Renoir, mais aussi grand maestro de l’espace en tant qu’héritier de Murnau, Rohmer n’a cessé d’entremêler parole amoureuse et longues séquences de marche où les personnages se confient à demi-mots. Une rhétorique qui trouve son point culminant dans un des plus beaux films solaires de Rohmer, Pauline à la plage, disponible jusqu’au 27 janvier. Sur le site d’Arte, on pourra également découvrir La boulangère de Monceau et La Carrière de Suzanne
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