Les répétitions de “Notre histoire” de Stéphane Schoukroun et Jana Klein ont été ouvertes pendant trois jours à des professionnel·les et des journalistes invité·es. Un exercice de style qui a ses limites.
Tout était fin prêt, lumières réglées et décor en place : Notre histoire de Stéphane Schoukroun et Jana Klein devait être créé début novembre, mais, pour cause de confinement, le spectacle est reporté en mars 2021. En soutien à ces artistes temporairement privé·es de leur création pour cause de crise sanitaire, Laurence de Magalhaes et Stéphane Ricordel, les codirecteur·trices du Monfort, ont décidé d’ouvrir les répétitions durant trois jours à un public trié sur le volet.
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Des programmateur·trices, quelques directeur·trices de théâtre et des journalistes sont invité·es à assister à ces filages, le but étant de témoigner du travail accompli en réunissant une dizaine de personnes à chaque séance pour rester dans les clous de la jauge fatidique limitée à quinze.
La confusion des émotions est au cœur du projet de Notre histoire. Stéphane Schoukroun et Jana Klein forment un couple à la scène comme dans la vie. Ils puisent à leur histoire d’amour réunissant un Juif séfarade et une Allemande l’argument d’une réflexion sur l’antisémitisme, la mémoire de la Shoah et leur capacité à transmettre à leur fille l’essentiel de leurs identités respectives. Reste que, sans la présence du public, l’initiative empêche l’exercice d’un regard critique et réduit l’événement à un protocole compassionnel louable, dont le travers demeure de nous interdire l’expression d’un avis.
Notre histoire conception, écriture et mise en scène Stéphane Schoukroun et Jana Klein. Du 31 mars au 11 avril, Monfort Théâtre, Paris
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