Un taxi, une femme enceinte, un hôpital : tels sont les ingrédients de ce drame iranien qui repose sur une pirouette dialectique.
De prime abord, cela ressemble à bien d’autres films iraniens. Les premières scènes, tournées dans un taxi, rappellent fortement les œuvres de Kiarostami ou de Panahi. Mais ce dispositif est oublié, lorsque le véhicule dépose une passagère à l’hôpital.
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On embraye sur une autre marotte iranienne : la dialectique du mentir-vrai, consistant à créer un quiproquo ou une forme de tromperie pour élaborer un récit. Ici, le personnel de l’hôpital prend le chauffeur de taxi pour l’époux de sa passagère ; celui-ci ne fait rien pour rétablir la vérité.
Ce jeu avec les faux-semblants, construction mentale à l’iranienne, a quelque chose de haletant, mais il est aussi forcé. La constance du film, poussant à bout sa logique absurde pour atteindre à l’émotion, est louable. Mais le twist final tombe comme un cheveu sur la soupe et trouble un climat dramatique lentement distillé. En définitive, un mélange un peu gênant de roublardise et d’empathie.
Un jour nouveau de Seyyed Reza Mir-Karimi (Ir., 2014, 1 h28)
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