Réunissant un casting plaqué or, le cerveau de Queens of the Stone Age ajoute deux chapitres à ses aventures musicales dans le désert.
Depuis 1997, Josh Homme réunit de temps en temps ses amis musiciens pour enregistrer en autarcie au Rancho de la Luna, son studio situé au cœur du désert californien de Joshua Tree. Le cerveau de Queens of the Stone Age, maître de cérémonie de ces Desert Sessions, y prend toujours un malin plaisir à composer à plusieurs et à confier le micro à d’autres voix que la sienne. Aucun nouveau volume n’étant sorti depuis 2003, on croyait même ce projet abandonné.
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Composés de huit morceaux au total, les deux volets qui viennent de paraître n’atteignent pas la perfection des plantureux volumes 9 et 10 (sur lesquels PJ Harvey tenait le premier rôle). Ils proposent tout de même d’ébouriffantes chansons de rock rugueux qui donnent un aperçu des personnalités réunies pour l’occasion.
Sauvagerie, chic et crooner au clair de lune
Différentes générations et différents styles musicaux sont ainsi représentés. Au générique de ces huit titres, enregistrés en grande partie durant six jours de décembre 2018, on retrouve par exemple Jake Shears (chanteur des Scissor Sisters), Billy Gibbons (leader de ZZ Top), Stella Mozgawa (batteuse de Warpaint), Mike Kerr (chanteur-bassiste de Royal Blood), Les Claypool (fondateur de Primus), la prometteuse Libby Grace, ou encore le comédien anglais Matt Berry. Grâce à ce casting hétéroclite, les ambiances se suivent et ne se ressemblent pas (folk déglingué, stoner primitif, glam excentrique…), mettant en avant tour à tour les différents membres de cette troupe éphémère.
L’entrée en matière, Move Together, portée par Billy Gibbons, reflète cette fluidité, alternant entre suavité temporaire et explosions rugissantes. La conclusion au piano cabossé, Easier Said Than Done, laisse Josh Homme reprendre les rênes en douceur, façon crooner de clair de lune. Entre ces deux moments intenses, le groupe parvient toujours à trouver l’équilibre entre sauvagerie et chic, laissant dans son sillage une atmosphère brûlante. Pas étonnant pour un album fabriqué dans le désert.
Desert Sessions Vol. 11 (Arrivederci Despair) & 12 (Tightwads & Nitwits & Critics & Heels) Matador/Wagram
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