Du 30 janvier au 3 février, le Festival International du Film Fantastique de Gérardmer réunira un corpus d’oeuvres dressant un état des lieux de nos peurs contemporaines.
De quoi la peur est-elle le nom ? Pour le savoir, il n’y a sans doute pas de meilleur endroit au monde que le Festival International du Film Fantastique de Gérardmer, qui chaque année depuis 1994 permet de dresser un bilan de ce genre prolifique.
Cette 26e édition sera présidée par le duo Benoît Delépine et Gustave Kervern, réalisateurs de Louise Michel et de Mammuth. Ils sont entourés d’un jury composé, entre autres, de Fabrice du Welz, Marie Gillain, Ana Girardot et Yann Gonzalez. L’an dernier, Ghostland de Pascal Laugier avait fait l’unanimité en raflant le grand prix et le prix du public, tandis que Les Bonnes Manières (Marco Dutra et Juliana Rojas) et Les Affamés (Robin Aubert) s’étaient adjugés le prix du jury ex-aequo. Quels films leur succéderont ? Petit tour d’horizon du cru 2019.
La Suède et la Corée du Sud très représentés en compétition officielle
Dix longs métrages seront présentés en compétition officielle, dont trois premiers films. Parmi cette sélection, le très attendu Escape Game, de Adam Robitel, (réalisateur de La Dernière Clé, quatrième volet de la franchise Insidious) sera projeté lors de la cérémonie d’ouverture. The Witch: Part 1. The Subversion attise aussi notre curiosité, puisque c’est un certain Park Hoon-jung, scénariste du magnifique J’ai rencontré le Diable -prix de la critique et du public à Gérardmer en 2011-, qui en est l’auteur.
Au programme également, Aniara, premier film suédois de Pella Kågerman & Hugo Lilja dans lequel un groupe de survivants, suite à l’épuisement des ressources terrestres, rejoignent un vaisseau spatial afin de rejoindre Mars. A noter que la Suède et la Corée du Sud s’imposent comme des terres fertiles en ce qui concerne le genre de l’horreur, ces deux pays comptabilisant deux films chacun en compétition. La France ne sera quant à elle pas représentée.
Une nouvelle section et des hommages à Udo Kier et à Eli Roth
Hors-compétition, on découvrira Blackwood, Le pensionnat, dernier film de Rodrigo Cortés, réalisateur du huis clos Buried, dans lequel une jeune fille indisciplinée atterrit dans un pensionnat en proie à des phénomènes paranormaux. L’Heure de la sortie, du français Sébastien Marnier, sera également projeté, ainsi que le film argentin Meurs, monstre, meurs, qui nous plonge dans la psyché d’un homme accusé du meurtre de sa femme, interné en hôpital psychiatrique après avoir déclaré voir un monstre qui lui murmure à l’oreille.
Une nouvelle section intitulée Rétromania mettra à l’honneur des films de patrimoine restaurés, dont Maniac de William Lustig et La Rose écorchée de Claude Mulot. Des hommages seront rendus au réalisateur allemand Udo Kier et à Eli Roth seront organisés, qui donneront une masterclasse.
Le programme complet est disponible ici.