Après le décès de la policière Maggy Biskupski, face à laquelle il avait tenu des propos anti-policiers sur C8, Yann Moix a exprimé ses regrets.
La voix de Yann Moix tremblait un peu, quand il a pris la parole ce 17 novembre dans Les Terriens du samedi, sur C8. Et pour cause, c’est sur ce même plateau qu’il avait polémiqué fin septembre face à Jean-Marie Godard, venu présenter son livre Paroles de flics, et Maggy Biskupski, une membre de la brigade anti-criminalité des Yvelines, qui a été retrouvée morte à son domicile la semaine dernière – la piste du suicide est privilégiée.
Ses propos très durs envers la police, face à cette gardienne de la paix qui présidait l’association “Policiers en colère”, avaient choqué. Il avait notamment déclaré : “Si vous venez dire ici que les policiers ont peur, vous savez bien que la faiblesse attise la haine : dire que vous chiez dans votre froc, alors que vous faites un métier qui devrait prendre cette peur en compte…” Il avait aussi ciblé les policiers qui passent leur temps à se “victimiser à longueur d’émission de télévision”alors que leurs “cibles préférées sont les pauvres et les milieux défavorisés”.
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“Dans des moments comme ça, le silence et le respect l’emportent”
Ce 17 novembre, l’écrivain a fait son mea culpa : “C’est terrible, quand vous vous êtes invectivé avec quelqu’un, (…) et que vous apprenez qu’une personne que vous avez vue, réellement, en face de vous, si jeune, n’est plus là. Vous vous dites que la mort a toujours tort et pourtant elle a toujours le dernier mot”. Sa réaction paraîtra sans doute trop tardive, déplacée ou insuffisante, mais il a néanmoins tenté de rendre hommage à la policière : “Cette femme [Maggy Biskupski] est partie avec sa douleur, avec son mystère, avec sa peur, avec ses doutes et si elle était là aujourd’hui, peut-être que je parlerais plus longuement avec elle après le débat et que je ne partirai pas aussi rapidement que je l’ai fait la dernière fois. Dans des moments comme ça, le silence et le respect l’emportent.”
Pour rappel, le ministre de l’Intérieur de l’époque, Gérard Collomb, avait porté plainte contre M. Moix “pour les propos injurieux et diffamatoires qu’il a tenu à l’encontre de nos policiers”.