Toutes guitares en avant, ce prolifique collaborateur de Kurt Vile enchante.
Elevé en Pennsylvanie et aujourd’hui basé à Brooklyn, Steve Gunn n’en finit pas de dégainer des albums plus vite que son ombre. Ainsi, depuis 2007, il en a sorti une dizaine, seul ou (très bien) accompagné – notamment aux côtés de son copain d’enfance Kurt Vile, avec Hiss Golden Messenger, ou au service de la légende du folk anglais Michael Chapman.
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Prendre son temps
Seul aux commandes sur The Unseen in Between, cet as de la gâchette propose neuf morceaux-fleuves dont l’amplitude ne doit surtout pas décourager : ici, on prend son temps, on respire profondément et on part en virée sans horloge ni GPS.
L’une de ces chansons obsédantes s’intitule Vagabond, et on accepte volontiers cette invitation à l’errance, entre folk, psychédélisme et americana. Il y a du Nick Drake et du Bert Jansch dans cette façon de ciseler les guitares avec autant d’élégance que de dextérité. Parfois, sur New Moon ou Luciano, par exemple, le songwriter américain s’entoure d’orchestrations soignées. Parfois, sur le crépusculaire Stonehurst Cowboy en particulier, il préfère rester en tête à tête avec sa guitare et c’est merveilleux comme ça aussi. En concert le 1er avril à Lyon (Sonic) et le 2 avril à Paris (Petit Bain).
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