Ma vie en tournée avec Electrelane? épisode 4

Deuxième jour à Los Angeles. Le temps paraît long et en même temps extrêmement limité entre les shows. Tous les jours nous devons rejoindre le Greek Theatre pour le soundcheck, vers 17 H. l’après-midi est donc super courte. Avec Tender Forever nous décidons d’aller au Guitar center, un des plus gros magasins de musique de Los Angeles sur Sunset Boulevard. Ça a l’air tout près sur la carte, mais nous mettons 45 bonnes minutes en marchant à vive allure avant d’atteindre notre but.
L’entrée du magasin vaut son pesant d’or : comme sur Hollywood Boulevard, des groupes célèbres (Sonic Youth, The Cure..) ont laissé leur empreintes dans le sol.

A l’intérieur, c’est la caverne d’Ali baba. Avec Mélanie, on file au rayon « acoustic instruments » en quête d’un ukulélé. Après un examen d’une demi-heure, elle choisit un modèle de milieu de gamme à 90 dollars, qui sonne vraiment bien.

De retour à l’hôtel, nous rejoignons le reste du groupe autour de la piscine. Mia est toute excitée à l’idée du massage thaï qu’elle a réservée en milieu d’après midi. Tender Forever étrenne son ukulélé et joue une reprise très cool de My love de Justin Timberlake. On mange un bout dans nos chambres.

Dans le hall de l’hôtel, des moteurs de Harley vrombissent. Nous faisons connaissance avec Bjorn, un des deux motards. Ce suédois retraité fait le tour des USA en moto avec des potes. Il promet de venir au concert qu’Electrelane donne le lendemain au Troubadour et de nous faire faire un tour sur son engin.

16h. Il est déjà temps de partir pour le soundcheck. Les filles redoutent un peu le show de ce soir, celui de la veille s’étant révélé particulièrement frustrant : joué à 19 h 30, devant quasi personne. Arrivées sur place, bonne nouvelle : Arcade Fire a retardé de 20 minutes le show d’Electrelane, pour éviter aux filles de jouer devant des sièges à moitié vides. Backstage, je retrouve Mia qui se sent toute chamboulée par son massage (apparemment le masseur n’y a pas été de main morte).

Le concert commence et on sent tout de suite la différence. Le groupe joue avec assurance et dégage un bonne énergie. Le public semble beaucoup plus réceptif que celui de la veille. Il tressaute à chaque accélération, à chaque coup que Mia porte sur sa guitare.

La veille, un fan est venu la voir en lui disant « You’re a very good female guitarist. » me raconte-t-elle. « et le pire c’est que le gars pensait me faire un compliment », s’amuse-t-elle Mia Clarke est une putain de bonne guitariste tout court. Vérity entame les accords de Eight Steps, un de mes titres préférés et porte le coup de grâce avec la garage et torturée Long Dark.

La soirée se termine dans un restau mexicain de Vermont, où nous nous empiffrons d’enchiladas.

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