En Israël, dans une atmosphère de fêtes electro envapées, les amours débutantes de jeunes filles entre elles. Des moments de grâce, d’autres plus laborieux.
Petite amie, c’est le film Quand on a 17 ans d’André Téchiné (2016), mais avec des filles et déplacé en Israël.On y partage les premiers émois de Naama, une adolescente assez banale qui, au contact de Dana, la cool kid du lycée, va vivre son premier amour et l’expérience d’une transgression faite de soirées electro assorties de prise de drogues.
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Après des courts métrages présentés aux festivals de Locarno et de Sundance, on découvre le premier long métrage de la réalisatrice israélienne Michal Vinik. Si Petite amie s’avère plaisant, son éventail de premières fois manque de relief et donne parfois l’impression d’un catalogue étrangement assez normé dans sa représentation.
A aucun moment, la réalisatrice ne parvient à donner à son film l’allant émotionnel et rebelle qu’elle semble vouloir lui insuffler en se plaçant sous le patronage de films tels que Paranoid Park (2007) de Gus Van Sant.
Si Michal Vinik n’a pas complètement réussi à investir cette histoire d’amour entre deux lycéennes, c’est aussi parce qu’elle s’embarrasse d’une seconde intrigue assez artificiellement greffée à la romance saphique. En toile de fond, il y a en effet la disparition de la sœur de Naama qui a fugué avec un musulman alors qu’elle effectuait son service militaire. Tentant de jouer sur deux fronts, dans la perspective de prendre à bras-le-corps les problématiques de la société israélienne, le film se disperse.
Malgré ces aspects par trop évanescents, à chaque fois que Petite amie se resserre dans l’intimité de ses deux héroïnes, il témoigne d’une jolie sensibilité qui lui confère, notamment dans la première scène de sexe entre deux adolescentes maladroites et dans une courte vidéo, filmée au smartphone et témoignage de leur idylle naissante, de vrais moments de grâce.
Petite amie de Michal Vinik (Isr., 2015, 1 h 21)
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