Documentaire style magazine télé sur l’escale au Japon du plus célèbre restaurant danois.
Classé plusieurs fois meilleure table du monde par le magazine anglais Restaurant, le Noma de Copenhague ouvre un pop-up store durant deux mois à l’hôtel Mandarin Oriental de Tokyo.
Le film suit classiquement les préparatifs de l’expérience, puis l’installation in situ de l’équipe, sous la houlette du chef René Redzepi, sorte de Lars von Trier de la cuisine. D’ailleurs, en 2004, il a cosigné le “New Nordic Food Manifesto” de son comparse Claus Meyer, s’inspirant du Dogme 95 des cinéastes danois.
Chicos et superficiel
Plat type de Noma : la crevette agonisante aux fourmis vivantes. Ceci pour dire que le style du chef de Copenhague, loin de la popote à l’ancienne, joue avec les limites, poursuivant l’esprit audacieux du manitou catalan des fourneaux Ferran Adrià.
Mais si le film retrace l’organisation de l’événement, les recherches de denrées rares dans les forêts nippones, voire les séances de fitness des employés du restaurant, il manque un aspect crucial : une vision détaillée du travail culinaire. Bref, un documentaire chicos et superficiel sur une tendance du moment.
Noma au Japon : (Ré)inventer le meilleur restaurant du monde de Maurice Dekkers, documentaire (P.-B., 2016, 1h 33)