A J-5 de l’élection présidentielle américaine comptant parmi les plus inflammables de l’histoire, nous avons sélectionné 50 chansons, une par Etat, afin de continuer à croire en la musique quand la démocratie est en danger.
Sufjan Stevens Chicago (2005) On ne pouvait débuter une playlist sur les cinquante Etats qu’avec Sufjan Stevens qui avait un temps affiché l’ambition d’écrire un album sur chacun d’eux avant de s’arrêter à deux (l’ici présent Illinois succédant à son Michigan natal) et de clore le débat en les chantant tous sur le déjà classique intemporel America publié cette année.
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Sonic Youth New Hampshire (2004) Paragon du groupe new-yorkais arty, Sonic Youth s’autorise une escapade dans le New Hampshire, que seule une partie du Vermont sépare de l’Etat de New York, pour cinq minutes de punk atmosphérique qui secouent la réputée calme Nouvelle-Angleterre où est confiné le New Hampshire.
The Raconteurs Carolina Drama (2008) Loin du Michigan, où comme Sufjan Stevens il naquit, et de son Tennessee d’adoption, Jack White nous raconte un sordide fait divers dans une “junk house in South Carolina”. Un drame familial reglé à coups de marteau et de bouteille de lait vu par le regard d’un enfant de 10 ans dans la grande tradition des murders ballads narrant l’horreur comme un conte.
Tom Waits Jersey Girl (1980) La fille du New Jersey qu’honore Tom Waits en 1980 est celle qui n’est pas encore son épouse, Kathleen Brennan. Quatre ans plus tard, on la retrouve (la chanson, pas l’épouse) chez le Boss. Pour l’anecdote, le prude (nt) Bruce Springsteen y remplace les “whores” (“salopes”) de “Eight Avenue” de Tom Waits par de plus acceptables “girls out on the avenue”.
Bruce Springsteen Nebraska (1982) Infatigable chroniqueur d’un pays en crise perpétuelle, Bruce Springsteen a évoqué de nombreux états (et Etats) de l’Amérique dans ses chansons dont ce Nebraska qui donne son nom à un de ses meilleurs albums. La preuve en est le morceau éponyme dont la sobriété ne masque pas qu’il conte l’itinéraire d’un futur condamné à mort.
https://www.youtube.com/watch?v=iir_xAbt-ak
Townes Van Zandt Colorado Girl (1969) “The promise in her smile shames the mountains tall” : quand l’un des plus émouvants outlaws de la folk-music évoque une fille du Colorado, il l’illumine de ses plus sombres pensées alors qu’il est en train de quitter Denver. Et pour rester dans le même Etat, on poursuivra avec Columbine, extrait du même album de l’immense Townes Van Zandt.
Donovan Woods Portland, Maine (2016) Originaire de l’Ontario, le Canadien Donovan Woods a toujours développé un folk aussi racé que boisé comme ici lorsqu’il évoque le Maine et sa ville de Portland (à ne pas confondre, bien sûr, avec son homonyme de l’Oregon, berceau avec Olympia – à ne pas confondre, bien sûr, avec une célèbre salle parisienne – de la scène riot grrrl).
Beau Dommage La Complainte du phoque en Alaska (1974) Une bouleversante histoire de phoque perdu en Alaska qui “s’ennuie en maudit” depuis que “sa blonde est partie quelque part aux Etats-Unis”. Une belle métaphore du miroir aux alouettes qu’est l’Amérique des années 1970 et que l’on doit à un groupe né de la fusion de La Famille Casgrain et de La Quenouille Verte.
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Bee Gees Massachusetts (1967) Depuis Saturday Night Fever et Stayin’Alive, une immense boule à facettes disco masque le groupe folk-pop que furent les Bee Gees sixties, obtenant leur premier numéro en s’aventurant dans le Massachussets après s’être essayés au psychédélisme avec un To Love Somebody qui connaîtra une belle fortune chez Janis Joplin, Roberta Flack ou Nina Simone.
Nina Simone Baltimore (1978) Ni Randy Newman, né à LA et élevé à La Nouvelle-Orléans, ni Nina Simone, née et élevée en Caroline du Nord, ne sont originaires du Maryland. Pourtant, la deuxième s’appropriera un an après le Baltimore que le premier avait immortalisé sur son album Little Criminals et où selon lui il ne ferait pas bon vivre (“Oh Baltimore, man, it’s hard to live”).
Oregon Canyon Song (1972) Tout comme Texas vient d’Ecosse et Girls in Hawaii de Belgique, Oregon ne vient pas de l’Oregon. Ce quatuor de jazz expérimental aux intonations indiennes (et non pas amérindiennes) développe un sens des grands espaces grâce à d’amples compositions atmosphériques un peu oubliées aujourd’hui, mais qui font bien voyager sur ce crescendo prenant.
John Coltrane Alabama (1963) Le 15 septembre 1963, dix-neuf bâtons de dynamite posés par des membres du Ku Klux Klan explosent dans la 16th Street Baptist Church de Birmingham (Alabama) et tuent quatre jeunes filles noires (l’une avait 11 ans, les trois autres 14). Le 8 octobre de la même année, John Coltrane joue Alabama, ballade endolorie et hommage à la sobriété glaçante.
Thelonious Monk Carolina Moon (1952) Selon un certain nombre d’observateurs, la Caroline du Nord comptera parmi les swing states qui feront l’élection présidentielle de 2020 aux Etats-Unis et du swing il y en a à foison sur cette Carolina Moon de Thelonious Monk qui est forcément du Nord puisque le maître y naquit en 1917 à Rocky Mount.
Mississippi John Hurt Avalon Blues (1928) Parmi les mains noires qui sur des guitares donnèrent le jour à toute la musique qu’on aime, nombreuses furent celles originaires du Mississippi. Sur Avalon Blues, incunable de 1928, Mississippi John Hurt glorifie un Avalon sans rapport avec Roxy Music et développe un jeu de guitare où blues, folk et country se confondent, ce dont saura se souvenir Bob Dylan.
Parliament Chocolate City (1975) Quand le Parliament de George Clinton transforme Washington en Chocolate City, il en fait une capitale dystopique où Mohammed Ali serait le locataire de la Maison-Blanche et Aretha Franlin sa première dame avec, pour les épauler, Stevie Wonder, ministre des Beaux-Arts et Richard Pryor à l’Education. Funk is in da (White) House…
Prince Little Red Corvette (1982) Le Kid de Minneapolis a porté sa ville natale au sommet de la notoriété dans les années 1980. Mais quel rapport entre le Minnesota et sa Little Red Corvette ? Beaucoup l’ignorent mais cet Etat a de nombreuses années prohibé l’usage de voitures rouges pour des raisons dont on se fiche éperdument ici, transporté par cette bombinette funky.
Cybotron Techno City (1984) On se perd dans le Michigan et plus particulièrement à Detroit, berceau de la Motown (donc de l’histoire de la soul), du punk-rock (avec l’émergence conjuguée des Stooges et des MC5) et de la techno. Il a bien fallu trancher et c’est le cluster de la musique électronique qui a recueilli nos suffrages avec ce Cybotron mutant.
https://www.youtube.com/watch?v=YiobOPifkTg
2Pac (feat. Dr. Dre) California Love (1995) Alors que la guerre ente West et East Coasts fait rage, le New-Yorkais Tupac Shakur se consacre à l’amour en Californie en compagnie du Compton Boy Dr. Dre et fait un carton alors qu’il sort à peine de prison. Jamais l’expression “release party” n’aura eu un sens plus plein que sur ce California Love au flow imparable et au groove impeccable.
Frank Ocean Florida (2016) Ah ! la Floride, plus grand Etat hispanique de l’Amérique du Nord aussi connu comme mouroir de l’Amérique tout court (enfin, de ses retraités les plus fortunés), ses plages de sable fin menacées de disparition et ses golfs trumpiens peuplés de gens orange. Et pour la saluer cet interlude du Endless de Frank Ocean entre Beach Boys et chants tribaux.
https://www.youtube.com/watch?v=h8htYIbfoCY
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Future Tony Montana (2011) Le Montana n’est pas seulement un lieu parisien réservé aux gens branchés (comme on disait en 1984) mais aussi un Etat uni. Un doute pourtant nous assaille : ce Tony Montana a-t-il un rapport avec ledit Etat uni ou serait-il un Cubain expatrié en Floride qui aurait péri dans un bain de sang en 1983 chez De Palma comme le tend à prouver le clip qui illustre ce titre ?
Arrested Development Tennessee (1992) Alors qu’en ce début des années 1990 le gangsta-rap atteint son apogée, on observe la montée en puissance d’un courant du hip-hop plus positif quoique tout aussi politique et dont ces Géorgiens (ils viennent d’Atlanta) sont les chefs de file en alignant quelques tubes notables parmi lesquels cette escapade au Tennessee.
Tony Joe White Rainy Night in Georgia (1970) Tony Joe White né à Oak Grove (Louisiane) a écrit ce Rainy Night in Georgia pour Brook Benton natif de Camden (Caroline du Sud) qui en fera un gold inoubliable en Géorgie et dans le monde entier. Double programme donc avec ci-dessous la version de son génial compositeur et ici celle qui a traversé les océans et irradié nos cœurs.
Nancy Sinatra & Lee Hazlewood Arkansas Coal (1971) Un des couples les plus cool de la musique est revenu sur le devant de l’actualité grâce au tout aussi cool duo Clara Luciani/Alex Kapranos reprenant leur magnifique Summer Wine. Et du cool au coal, il n’y a qu’un pas que franchit cette symphonie de poche célébrant le passé minier de l’Arkansas, car coal = charbon.
Gorillaz Kansas (2018) Le Gorillaz de The Fall (2011), enregistré au fil d’une tournée américaine, nous avait déjà fait pas mal voyager puisque nombre de morceaux faisaient allusion au lieu où ils avaient été créés. Sept ans plus tard, on retrouve l’écrivain-voyageur Damon Albarn dans un Kansas fantasmé qu’il rend encore plus irréel par une voix filtrée et au minimalisme feutré.
Kings of Leon Arizona (2007) C’est de Nashville (Tennessee) que vient la fratrie Followill et le Leon dont ils sont les rois n’est pas une province espagnole mais leurs père et grand-père, tous deux prénommés ainsi, ce qui ne les empêche pas d’honorer l’Arizona sur cette somptueuse ballade électrique, extraite de l’album qui les a hissés au firmament, Because of the Times.
Prefab Sprout The King of Rock’n’Roll (1988) On fait difficilement plus anglais et pop que Paddy McAloon. Il est donc étonnant de le retrouver dans le Nouveau-Mexique (plus précisément à Albuquerque) et en roi du rock’n’roll. Mais ce serait sans compter sans l’ironie mordante (car l’ironie est toujours mordante) de Paddy McAloon puisque ce morceau est un bijou de pop anglaise.
https://www.youtube.com/watch?v=4T6e3GJCjow
Foo Fighters Virginia Moon (2005) Les Foo Fighters ne sont pas nécessairement connus pour faire dans la dentelle de Calais ni dans la ballade ciselée sauf lorsqu’ils se baladent en Virginie sous la lune. Virginia Moon est ainsi une exception notable dans leur répertoire souvent fondu au plomb, une élégie rêveuse et virginale aux accents bossa nova qui semble se perdre entre chien et loup.
Jerry Samuels I Owe a Lot to Iowa Pot (1966) Parmi les plus beaux dingos musicaux qu’a pu générer les Etats-Unis, Jerry Samuels, alias Napoleon XIV, pourrait figurer dans les sommets de la liste des plus méconnus et c’est bien dommage surtout quand on découvre son bel hommage à l’Iowa Pot et à la weed, entre piano cabaret et voix hantée quoiqu’entravée par une camisole.
Blossom Dearie Rhode Island Is Famous for You (1960) La charmante Rhode Island Is Famous for You parcourt nombre d’Etats unis (“Copper comes from Arizona, peaches come from Georgia and lobsters come from Maine, Cotton comes from Lousiana, Gophers from Montana and spuds from Idaho”) avant que Blossom Dearie déclare son amour : Rhode Island Is Famous for You…
Judy Garland & Bing Crosby Connecticut (1944) Frances Ethel Gumm, native du Minnesota se fait connaître en Dorothy Gale expulsée par un ouragan de sa ferme du Kansas dans Le Magicien d’Oz. L’enfant-star poursuivra une carrière chaotique qui la ménera notamment jusqu’au Connecticut en compagnie de Harry Lillis Crosby Jr. aka Bing Crosby pour cette jolie fantaisie.
Carter Burwell Fargo, North Dakota (1996) Impossible de passer par le Dakota du Nord sans s’arrêter à Fargo. L’occasion de se replonger dans la BO signée Carter Burwell qui débute en élégie tranquille avant une montée morriconienne qui laisse présager le pire. Car le pire est toujours sûr (et souvent pour le meilleur) avec les frères Coen.
Ry Cooder Paris, Texas (1984) Quelques notes de slide-guitar suffisent pour que surgissent les grands espaces du Texas et qu’au milieu du désert émerge de brumes de chaleur une silhouette erratique coiffée d’une casquette rouge et c’est là toute la puissante d’évocation de la BO du Paris, Texas de Wim Wenders composée par Ry Cooder et qui ouvre à nous un Etat fantasmé.
The Mākaha Sons of Niʻihau Hali’ilua (1999) Hawaii ce n’est pas que des chemises clivantes que certains voient comme le summum de l’élégance quand d’autres les vouent aux gémonies du mauvais goût, c’est aussi une part de Polynésie dans l’Empire américain où les harmonies vocales se frottent aux cordes locales pour des moments d’évasion immédiats.
The Black Crowes Wyoming & Me (2006) Au cours des années 1990, les frères Robinson se sont efforcés de redonner vie au rock sudiste un peu perdu de vue depuis les seventies. Malgré la mauvaise réputation du genre, The Black Crowes remportent un certain succès en le frottant avec le hard-rock ou la soul. Leur rapport au Wyoming tranche ici par ses tonalités folk plus acidulées.
Andre Williams Only Black Man in South Dakota (1997) Andre Williams compte parmi les outsiders de la soul et du funk (il écrivit pour Stevie Wonder ou Parliament) à la carrière accidentée. Après une longue éclipse faite de drogues et d’alcool, il réapparaît à la fin des nineties avec un country-surf-punk affichant sa singularité. En témoigne ici son statut de seul Noir du Dakota du Sud.
G. Love & Special Sauce I-76 (1997) On n’a pas pu résister à la tentation de rappeler à votre bon souvenir G. (comme Grave chouette) Love & Special Sauce lors de notre escale en Pennsylvanie en passant par l’I-76, axe routier important de Philadelphie. Plus de vingt ans après, on continuera à se laisser emporter par ce hip-hop slacker dont les teintes bluesy donnent toujours le smile.
George Thorogood & The Destroyers Delaware Slide (1977) On le sait, le blues est éternel, intemporel et sans frontière. Passé à la moulinette du British Blues Boom britannique, il retraverse l’Atlantique pour générer un heavy-blues US dont George Thorogood, natif du Delaware, sera l’un des thuriféraires comme en témoigne ce lourd boogie célébrant un Etat qui n’en demandait pas tant.
Captain Beefheart Moonlight in Vermont (1969) Captain Beefheart n’est pas du genre contemplatif et quand il lève les yeux vers le ciel du Vermont, on est loin de la Sonate au clair de lune. Moonlight in Vermont, comme l’ensemble du chef-d’œuvre dont il est extrait, Trout Mask Replica, est une sorte de blues-rock dérangé sur lequel Don Van Vliet pose sa voix rocailleuse.
Elvis Presley Blue Moon of Kentucky (1954) Avant de graver une des meilleurs versions de Blue Moon, c’est un Elvis Presley débutant qui chante une autre lune bleue, celle du Kentucky. Deux jours après That’s All Right qui va le révéler au public, Elvis Presley acccélère le tempo d’un standard bluegrass (en face B de That’s All Right), pour en faire une pierre angulaire du rock et du roll.
Chuck Berry (Get Your Kicks on) Route 66 (1961) La Route 66, qui reliait Chicago à la Californie, appartient à la mythologie des Etats-Unis. Empruntée un nombre incalculable de fois (de Nat King Cole aux Stones, de Them à Depeche Mode), la Route 66 name-droppe plusieurs Etats dont le Missouri (“It goes from St Louis, down to Missouri”), d’où était natif Chuck Berry.
https://www.youtube.com/watch?v=SJe_WWSDqqY
The Beatles Kansas City/Hey, Hey, Hey, Hey (1964) Cette reprise de Little Richard par les Beatles permet de mettre en avant les vertus pédagogiques de cette playlist en rappelant que Kansas City ne se trouve pas au Kansas mais en Oklahoma. Kansas City/Hey, Hey, Hey, Hey fait aussi partie des derniers vestiges gravés sur disque du répertoire que les Fab Four jouaient au Cavern Club.
Crosby, Stills, Nash & Young Ohio (1971) 4 mai 1970, campus de l’université d’Etat de Kent dans l’Ohio : une manifestation d’étudiants contre la guerre au Vietnam tourne au drame quand la Garde nationale tire dans la foule et fait quatre morts et de nombreux blessés. Moins d’un mois plus tard paraît ce puissant Ohio aussi beau à pleurer que l’Alabama de Coltrane.
The B-52’s Private Idaho (1980) Des gens, semble-t-il bien informés, ont localisé les B-52’s à Athens (Géorgie) quand d’autres se demandent depuis 1976, date présumée de leur naissance, de quelle planète pas très claire ils sont descendus. Tout aussi mystérieuse est leur visite signalée en Idaho (et en 1980) extraite, comme de par hasard, de leur album Wild Planet.
Pixies Palace of the Brine (1991) Quand Frank Black chante “The starry sky in Utah mountains”, ça n’est pas beau à voir puisque ce Palace of the Brine en forme de surf-rock noisy constitue une violente attaque contre les Mormons (“brine”, c’est l’eau salée et Salt Lake City, la capitale de l’Utah) et plus largement contre la religion. Le tout en à peine plus d’une minute trente. Jouissif.
Jonathan Richman Reno (1990) On aurait pu filer, dans le Nevada, directement vers Las Vegas mais nombre de shows qui y ont été enregistré confirment par leur kitscherie le célèbre adage indiquant que “ce qui se passe à Las Vegas doit rester à Las Vegas”. On mettra plus volontiers le cap vers Reno avec le délicat ex-Modern Lovers qui y fit un arrêt très laidback.
Zachary Richard Ma Louisiane (1977) Zachary Richard n’a eu de cesse de célébrer la culture cajun, sa Louisiane natale et de perpétuer la tradition de cet Etat que La France dut céder à l’Espagne en 1762, suite à la guerre de sept ans et qui redeviendra français trois ans avant que Napoléon ne le vende aux Etats-Unis. Le King Creole, c’est lui.
Jackson 5 Going Back to Indiana (1970) Dans les années 1950 à Gary (Indiana), Joseph W. Jackson décide de se lancer dans un secteur en construction : l’élevage de chanteurs (sans écriture inclusive puisque seuls les mâles de son élevage intègrent son cheptel baptisé Jackson 5). L’occasion de rappeler que l’Indiana n’est pas juste une chaîne de restaurants.
John Denver Take Me Home, Country Roads (1971) Le “Home” de Take Me Home, Country Roads, c’est la Virginie occidentale (“Country roads, take me home to the place I belong, West Virginia”) dans ce classique instantané de folk music publié en 1971 et qui sera repris par des interprètes aussi variés que Toots & The Maytals, Olivia Newton-John ou Ray Charles.
Bon Iver Wisconsin (2010) En 2006, Bon Iver s’accorde une retraite de plusieurs mois dans une cabane du Wisconsin où il puise la matière de son premier album For Emma, Forever Ago. Homme des bois (le magnifique Woods) et des rivières (il est originaire d’Eau Claire), il nostalgise ici son Etat natal et on se sent prêt à le suivre jusqu’au bout du monde.
LCD Soundsystem New York, I Love You (2007) Le choix est vertigineux quand il s’agit de sélectionner la meilleure des chansons dédiée à New York. Mais le choix se simplifie quand, comme l’auteur de ses lignes, on tient New York, I Love You comme une des meilleures chansons du monde ever.
Le bonus track sans commentaire…
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