Matthew McConaughey au top de l’histrionisme dans une fastidieuse histoire d’escroquerie sur fond de mine d’or.
Gold suit la trajectoire d’un chercheur d’or (Matthew McConaughey) qui va passer de la ruine à la fortune en découvrant un prodigieux gisement d’or au fin fond de la jungle indonésienne. Derrière ce récit exalté et exotique se cache la passion de McConaughey pour deux figures : celle de l’entrepreneur dont la démence se confond avec les instinctifs talents mercantiles et celle du chasseur de trésors.
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Déjà en 2005, alors qu’il n’était pas encore la star qu’il est devenu avec Dallas Buyers Club (2013), il tenait le rôle principal, doublé de celui de producteur, de Sahara, un film où, contre vents et marées, son personnage était obsédé par la découverte d’une montagne de pièces d’or disparues.
En 2005 toujours, il incarne un petit génie des paris sportifs avec Two for the Money, il se mue ensuite en patron d’une bande de strip-teaseurs au string inondé de billets de banque avec Magic Mike (2012) puis en trader déjanté avec Le Loup de Wall Street (2013).
McConaughey est devenu l’un des acteurs les plus irregardables du cinéma
Gold, également produit par l’acteur, peut être vu comme la synthèse de ces deux figures. Mais loin d’être une réussite, il est une nouvelle fois la preuve que McConaughey est devenu l’un des acteurs les plus irregardables du cinéma contemporain. Cabotin à l’extrême, il ne semble rien affectionner plus que se vautrer dans la boue en slip oversize pour nous dévoiler son corps engraissé pour les besoins du rôle.
Le visage bouffi, une calvitie galopante, sa transformation physique confine au ridicule et il vocifère “The gold is mine !” à qui veut l’entendre. Si sa carrière ne peut évidemment pas se résumer à une histoire de fric qu’il soit brut ou fiduciaire, nul doute qu’il creuse un mauvais filon.
Etant donné son amour pour la figure du self-made man et le peu d’égards avec lequel il traite les Indonésiens, Gold peut aussi être vu comme le parfait film de l’ère Trump avec sa nostalgie d’une Amérique ultra impérialiste.
Gold de Stephen Gaghan (E.-U., 2016, 2 h 01)
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