Histoire express d’un genre minoritaire et pourtant fécond.
1913 : “Fantômas”
Avec Fantômas puis, deux ans après, Les Vampires, Louis Feuillade invente à la fois le cinéma d’angoisse et le cinéma d’action. Un Paris Belle Epoque finissant mis à sac par des malfaiteurs, acrobates et cruels, des courses-poursuites, des masques et des déguisements. C’est un cinéaste français qui jette les bases d’un modèle qui va irriguer tout un siècle de cinéma de genre, dans lequel puisera le cinéma mondial.
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1960 : “Les Yeux sans visage”
La veine Feuillade se perd très vite dans le cinéma français. Jusqu’à ce que, un demi-siècle plus tard, Georges Franju en ressuscite les sortilèges anxiogènes avec Judex (1963). Trois ans plus tôt, il signait avec Les Yeux sans visage un des plus grands films d’épouvante de tous les temps. Aux antipodes du baroque débridé des gialli italiens, Franju conjugue l’horreur à une froideur clinique et une précision modelées par sa pratique du documentaire.
1976 : “La Poupée sanglante”
Si le cinéma français peine à asseoir une production régulière de cinéma fantastique, la télévision française des années 1960-70 prend le relais. Belphégor (1965) terrorrise la France. Dans la décennie suivante, L’Ile aux trente cercueils (1979), L’Homme sans visage (1973, créé par le petit-fils de Feuillade et réalisé par Franju), La Poupée sanglante (1976, interprété par Edith Scob, égérie de Franju) sont autant de petits bijoux de poésie horrifique.
1976 : “Duelle”
Souvent associée à une exigence de réalisme, la Nouvelle Vague ne néglige pas le fantastique. Chris Marker réalise un chef-d’œuvre SF avec La Jetée (1962). Resnais flirte avec le genre (du décorum de film de vampires de L’Année dernière à Marienbad en 1961 au pitch SF de Je t’aime, je t’aime en 1968). Enfin, Jacques Rivette, notamment avec Duelle ou Histoire de Marie et Julien (2003), réalise les plus envoûtants films de fantômes du cinéma français.
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