Pour fêter leurs 15 ans d’existence, les Naive New Beaters reviennent avec un quatrième disque qui sent la fin de party.
“Pouce levé pour les Naive New Beaters. Déjà, ils sont drôles et c’est déjà énorme d’être drôle, ça fait montre d’une grande générosité pour son prochain. C’est gratuit.” Philippe Katerine
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Près de quinze ans après leurs débuts, les Naive New Beaters poursuivent leur route avec Fun Hours, quatrième album doux-amer où la célébration du présent se confond nécessairement avec les souvenirs de leurs premiers tubes. Si l’artisanat pop de David Boring (chant), Eurobelix (claviers) et Martin Luther BB King (guitare) n’a jamais vraiment disparu, l’effet de surprise, lui, s’est largement dissipé depuis Wallace (2009), La Onda (2012) et A la folie (2016).
Une carrosserie chromée qui en garde sous la pédale
Composé dans la foulée d’une tournée gargantuesque, Fun Hours tente d’émuler l’euphorie du live. Lorgnant vers une imagerie propre aux road trips californiens, le disque se pare d’une production solaire, léchée mais souvent ronflante. Malgré cette carrosserie chromée qui masque le manque de coffre du disque, les Naive New Beaters en gardent sous la pédale.
Guère inspiré sur les singles I See Fire et Make Way, le trio se rattrape avec le minimaliste et tropical Dope, puis en évoquant étrangement la voix d’Alex Turner (Today’s Mood) ou en convoquant les riffs groovy de Parcels sur Addicted to Joy. Fun Hours n’est jamais aussi touchant que lorsque les Naive New Beaters gardent un œil sur le rétroviseur.
“Fun Hours” (Capitol Records/Universal)
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