Ce texte, qui prévoyait notamment la mise en place de corridors humanitaires et l’abolition du délit de solidarité, a été rejeté à deux voix près. Dans un post Facebook, le député européen de Place publique a fait part de sa “tristesse” et de sa “honte”.
Tristesse, colère et honte : voilà les qualificatifs utilisés par Raphaël Glucksmann dans un post publié sur son compte Facebook, jeudi 24 octobre. Le député européen semble en effet très amer du rejet par le Parlement européen d’une résolution portée par Place publique, mouvement dont il est le leader, sur la relance des opérations de sauvetage des migrants en Méditerranée. Celle-ci a été retoquée à “deux voix près” écrit-il, “deux voix sur 751”. Comme le souligne le Huffington Post, le texte n’a été approuvé que par 288 députés européens présents dans l’hémicycle, à Strasbourg, 290 parlementaires votant contre (+ 36 abstentions). Et ce, malgré “l’union de (toute) la gauche et des écologistes”.
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De quoi, pour l’homme politique avoir “atrocement honte” : “Quand on perd à deux voix sur un texte aussi important, qui touche à la vie et à la mort de tant d’êtres humains, on a honte, oui. Honte pour toutes celles, tous ceux qui se noient d’abord. Honte pour toutes celles, tous ceux qui cherchent à les sauver et sont criminalisés pour cela. Honte pour les citoyennes et les citoyens qui nous ont envoyés au Parlement précisément dans le but qu’on change cette situation.”
1080 personnes mortes en mer Méditerranée depuis début 2019
Le texte prévoyait notamment l’interdiction du délit de solidarité, la mise en place de corridors humanitaires ou encore des “mécanismes pérennes de répartitions des exilés sauvés de la noyade”. Pour rappel, près de 17 0000 migrants ont perdu la vie ou sont disparus en Méditerranée entre le 1er janvier 2014 et le 30 juillet 2018 selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Par ailleurs, l’institution a recensé le décès de 1080 personnes en mer Méditerranée pour l’année 2019, laquelle n’est pas encore terminée.
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