Pour sa première déclinaison animée, Spider-Man se démultiplie par six suite à une distorsion de l’espace-temps. Une adaptation exaltante et pop.
Depuis le début du siècle, Spider-Man est apparu neuf fois au cinéma, toujours en live action, en trois versions : dans l’inoubliable trilogie de Sam Raimi, le duo de films réalisé par Marc Webb et plus récemment dans l’univers cinématographique Marvel. Avec New Generation, ce comptage se démultiplie. Première version animée des aventures de Spidey, le film se concentre en fait sur plusieurs spider-héros issus de différentes dimensions et qui partagent les mêmes gênes que le tisseur de toiles du Queens. Le héros principal, un jeune latino-américain surdoué, Miles Morales, voit atterrir dans sa réalité un autre Peter Parker (enrobé et en dépression), une Spider–Woman, plusieurs variations de Spider-Man – à la sauce cartoon, manga et Frank Miller – ainsi qu’une tante May badass.
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Ensemble, ils vont devoir stopper le Caïd, un méchant mi scientifique mi romantique souhaitant retrouver sa famille morte par l’intermédiaire d’une distorsion de l’espace-temps (qui chamboulerait donc les dimensions). Bourrage de crâne scientifique que chacun des personnages cherchent à exploiter pour retrouver leur dimension d’origine – tout en arrêtant le méchant, car inconscient des risques contre la ville de New-York.
Ce maelström de genres qui convoque aussi bien Einstein que des références pop-culturelles à gogo est un parfait compromis à une expérimentation psychédélique de l’animation. New Generation est à ce titre une véritable pépite dans toute cette entreprise de simulation de l’univers Spider-Man : visuels kitsh inspirés du street art et de la réalité virtuelle, incrustations de bulles de dialogues, explosions de couleurs et effets 3D saisissants. Avec un humour bien ficelé (Phil Lord et Christopher Miller à la production) et une histoire sous fond d’initiation héroïque et familiale, pour mieux rendre hommage aux fondements du personnage créé par le regretté Stan Lee, New Generation est à la fois un hommage, une expérience et une exception dans le cinéma d’animation grand public. Sûrement, ce film comptera dans l’imagerie de l’homme araignée au cinéma.
Spider-Man : New Generation de Bob Persichetti, Peter Ramsey et Rodney Rothman avec les voix françaises de Camélia Jordana, Stéphane Bak et Valentin Merlet (E-U, 2018, 1h57).
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