Une hype aussi consciente qu’avant-gardiste, aussi LOL que politique : 2018 a passé l’année à flouter les frontières et les hiérarchies.
Dans Savage x Fenty, la lingerie pour toutes créée par Rihanna
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Après avoir lancé mode et maquillage pour toutes les carnations, Rihanna s’aventure sur le terrain hyper normé (pour ne pas dire sexiste) de la lingerie. Mais chez elle, les tailles vont du 32 au 48, les mannequins ont entre 20 et 90 ans. Une façon constructive de dénoncer les multiples pressions que subissent les femmes au cours de leur vie.
instagram.com/savagexfenty
Dans le détournement sur Instagram
Fausses photos avec des stars, fausses couv de tabloïds… Telles les descendantes 3.0 des artistes conceptuelles Barbara Kruger ou Jenny Holzer, Antoinette Love et Avanope détournent des images pour se moquer du culte de la célébrité et de la consommation sur leur compte Instagram. Signe que la jeunesse n’a plus les mêmes canons que la génération précédente.
instagram.com/_antoinettelove_
Dans la nostalgie des années 2000
Chanteuse et plasticienne, Mathilde Fernandez apparaît déguisée en fausse héroïne de roman de fantasy façon Twilight et crée tout un univers imaginaire, revival des années 2000. Cette période bénie, fantasmatique et rêvée où les millennials n’étaient encore que des bébés, épargnés par le krach boursier à venir.
instagram.com/mathilde_fernandez_music
Dans l’étude et la création autour de la fête
Il y a le livre et le film expérimental Charbon, qui suit le collectif pointu vivant la nuit Black New Black ; il y a aussi les magazines CURA ou Unemployed qui organisent leurs propres teufs conceptuelles ; ou encore la Fiac qui s’allie aux houleuses soirées La Toilette – sans oublier les Inrocks Festival, dont le thème était justement Fête/Faites. Plus qu’un exutoire, la fête est un sujet d’étude et de sublimation dans l’art.
Sur Canal+, où les femmes rient au nez et à la barbe des hommes
Si le mouvement MeToo est déjà récupéré comme concept marketing par la mode, la série Kings pose la question du genre via le travestissement. La comédienne Mika Tard y entraîne ses invitées (des artistes féminines telles que Ludivine Sagnier ou Amel Bent) à se balader dans la rue déguisées en hommes. Preuve que l’on peut faire bouger les lignes de façon ludique et politisée.
https://www.youtube.com/watch?v=zhrkKTePzPY
Dans le shopping vegan chez Manifeste 011
Autrefois associé à une image quelque peu babos et altermondialiste, le vêtement green renaît de ses cendres et se voit remixé dans des codes underground par le premier concept store vegan de Paris, Manifeste 011. Le résultat ? Upcycling (le recyclage haut de gamme), matières alternatives ou high-tech… Dans le fond et la forme, des fringues à la fois engagées et en avant-garde.
14, rue Jean-Macé – 75011 Paris
Dans le merch conceptuel
A l’instar du New York Times, du magazine 032c ou encore de l’encyclopédie libre Wikipédia, le collectif techno Casual Gabberz crée aussi désormais ses propres produits et vêtements. Antisystème et teintée d’humour, cette collection relève plus d’un geste de résistance à une mode en accélération et prône un retour aux valeurs culturelles et fédératrices du vêtement.
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