Avec le portrait d’un écrivain en crise, le chroniqueur télé nous inflige un récit ultra bavard, prétexte à un festival de poncifs.
Dans le Paris des années 1970, Victor, un jeune dandy noctambule, désespère de faire publier son premier roman et d’entrer en littérature. Un soir d’ivresse, il rencontre une belle étudiante, Sarah, grâce à laquelle il trouve l’inspiration et démarre une carrière d’auteur couronné de succès.
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L’écrivain et sa muse vivront quarante-cinq ans d’un amour volcanique, fait d’entraide, de jalousie et de vilains secrets. Voilà pour le pitch de Monsieur et Madame Adelman, le premier film réalisé par le dramaturge et chroniqueur télé Nicolas Bedos, qui rejoint la liste des people piqués de mise en scène et affiche d’emblée ses ambitions XXL : viser le cinéma de prestige, la grande fresque romanesque, l’opus magnum dès le premier souffle.
Un festival de poncifs sur le couple, l’art, la maladie ou la famille
Pendant deux heures exténuantes, alternant flash-backs et flashforwards, le film déroule un récit ultra bavard et répétitif, prétexte à un festival de poncifs sur le couple, l’art, la maladie ou la famille. Un portrait de mâle en crise émaillé de bons mots périmés, aussi légers que les gesticulations de la mise en scène qui s’échine à “faire cinéma” en recourant à tous les pires tics publicitaires – plans-séquences gratuits, time-lapse et autres gadgets cramés depuis les 90’s.
Le sommet étant sans doute cette conclusion lyrique à la limite du parodique, dans laquelle un Nicolas Bedos vieilli et abîmé sous les postiches voit apparaître le fantôme de sa mère et rêve, langue pendue, à sa jeunesse passée. Ici, pas loin du mélo souffreteux façon Guillaume Musso, c’est un peu l’enfer qui se profile.
Monsieur et Madame Adelman (Fr., 2017, 2 h)
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