Trajectoires croisées dans un Paris stylisé par la poésie burlesque.
Paris pieds nus (joli titre) raconte l’histoire d’une vieille fille canadienne, Fiona (Gordon), qui débarque à Paris pour aider sa tante âgée qui perd la boule, Martha (Emmanuelle Riva). C’est le quatrième long métrage du couple Gordon et Abel, découverts en 2006 avec L’Iceberg.
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Venus de l’art clownesque, ces deux zigotos ont développé un cinéma burlesque et social mâtiné de fantastique. On les sent bien influencés par Aki Kaurismäki, même s’il leur manque ce je-ne-sais-quoi d’extrême précision dans le cadre et dans la mise en scène qui est patent chez le Finlandais génial.
C’est tout eux, au fond, cet aspect brouillon
Mais cette légère approximation caractérise leur cinéma humain et chaleureux : c’est tout eux, au fond, cet aspect brouillon, au même titre que leurs grands pieds et leurs grandes dents avec lesquels ils ont appris à nous faire rire.
Et puis c’est le dernier film d’Emmanuelle Riva. Coiffée à la punk, elle est très drôle quand elle poste la lettre à Fiona dans une poubelle publique plutôt que dans une boîte aux lettres, quand elle danse avec son ancien amant (Pierre Richard) dans un cimetière ou qu’elle fait des haltères en comptant jusqu’à cent (mais en commençant à 97…)
Paris pieds nus de Fiona Gordon et Dominique Abel (Fr., Belg., 2017, 1 h 23)
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