Dans cet Émirat du Moyen-Orient, les températures atteignent régulièrement les 45 degrés.
Climatiser les rues, une question de survie pour les habitants du Qatar ? A en croire les scientifiques interrogés par le Washington Post, qui a révélé l’information le 16 octobre, la réponse est oui.
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Les trottoirs et les marchés extérieurs seront bientôt équipés de climatiseurs, relève La Voix du Nord. Une initiative destinée à aider la population à supporter les chaleurs étouffantes qui sévissent dans ce pays du golfe Persique mais qui risque d’aggraver un problème de fond.
Réchauffement climatique
Les températures du Qatar ont augmenté de 2 degrés en trente ans, atteignant régulièrement les 45 degrés. Dans la mesure où cette hausse est directement liée au réchauffement climatique et à l’explosion de l’urbanisation, climatiser les rues risque d’intensifier le phénomène. Un cercle vicieux, qui participera à encore alourdir le bilan carbone du pays.
L’Emirat a en effet été épinglé comme le plus grand émetteur de gaz à effet de serre par habitant par La Banque mondiale. Ainsi, en 2014, le Qatar émettait 43.9 tonnes métriques de CO2 par habitant, tandis que la moyenne mondiale était de 5 tonnes la même année, précise La Voix du Nord.
De facto, les températures du Qatar “vont monter en flèche”, de 4 à 6 degrés, a fait savoir Mohammed Ayoub, directeur de l’Institut qatari de recherche sur l’environnement et l’énergie, au Washington Post.
“Il est possible de mourir littéralement de chaud”
Mais, un autre facteur constitue un danger pour les populations d’après les scientifiques interrogés par le journal américain : l’humidité. A un taux trop important, elle ralentit voire stoppe le mécanisme de transpiration qui permet au corps de se rafraîchir. “Si le taux d’humidité s’approche des 100 %, il est possible de mourir littéralement de chaud”, a signalé le chercheur Los Lelieved, auprès du Post. Or, lors des Mondiaux d’athlétisme de Doha de 2019, le taux d’humidité a déjà atteint les 75 %, comme l’a souligné France Info.
Ainsi, climatiser les extérieurs serait devenu indispensable pour la santé des Qataris, même les activistes écologistes l’admettent. “C’est une question de survie. Il fait trop chaud, c’est la réalité”, a déploré Neeshad Shafi, cofondateur du Arab Youth Climate Movement Qatar.
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