Après une cure, Miles découvre qu’il a été remplacé par une version améliorée de lui-même. Un pitch aguicheur qui ne tient pas ses promesses.
Publicitaire fatigué, Miles broie du noir au quotidien, aussi bien professionnellement que dans sa vie de couple dépassionnée. Au désespoir, il se rend dans un étrange Spa que lui recommande un collègue, revenu transformé de sa cure. Le Miles qui en ressort est un homme nouveau, profondément heureux et bien décidé à remettre de l’ordre dans sa vie dissolue. Sauf que voilà, il s’agit littéralement d’un homme nouveau, d’une version améliorée du Miles original. L’original est quant à lui enterré au fond d’une forêt et échappe de peu à la mort. Quand il retourne chez lui, il constate avec stupeur que son clone, version plus brillante de lui-même, a pris sa place dans son foyer et à son travail.
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Une suite de lieux communs
De ce pitch amusant, la série de Timothy Greenberg (ex-producteur du Daily Show) ne tire pas grand-chose, sinon une suite de lieux communs assommante, transformant cette dramédie censément existentielle en une fable grotesque sur la réussite. Ainsi le clone de Miles, à qui tout réussit, n’est autre que la version idéale de son modèle, et la jalousie que finit par lui porter le véritable Miles traduit le constat amer des nombreux échecs qui ont émaillé sa vie de quarantenaire – ancien winner qu’une routine monotone a transformé en un loser apathique.
Manuel de développement personnel
Il s’agira donc pour Miles de s’inspirer de son clone, avec qui il finit par vivre en (relative) harmonie, pour devenir à son tour “une meilleure version de lui-même”. Une philosophie de comptoir tout juste soluble dans un manuel de développement personnel. La partition du toujours sympathique Paul Rudd, qui prête ses traits à Miles et son double, ne parvient pas à sauver les meubles, pas plus que la mise en scène vaguement arty (mais surtout profondément ennuyeuse) de Valerie Faris et Jonathan Dayton, le duo de réalisateurs étiquetés indés, derrière Little Miss Sunshine.
Living with Yourself : avec Paul Rudd et Aisling Bea, sur Netflix le 18 octobre
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