Cannes réinventé, des photos qui sentent le soufre, Artavazd Pelechian à la Fondation Cartier et onze espoirs de l’art contemporain.
“La Nature, Les Saisons” d’Artavazd Pelechian
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Admiré par Godard et considéré par certain·es comme un génie, le réalisateur arménien Artavadz Pelechian signe, à 82 ans, son nouveau film, La Nature, après vingt-sept années de silence artistique. Présenté à la Fondation Cartier en même temps qu’un autre de ses films, Les Saisons (1975), La Nature est un assemblage d’images de nature glanées sur internet. Symphonie tantôt élégiaque, tantôt terrifiante, le film, débarrassé de toute voix off et même du tout message, est une méditation poétique sur la beauté mais surtout sur la puissance dévastatrice de la nature. Un parfum d’apocalypse climatique se dégage de cette œuvre à la Fondation Cartier.
Cinéma du 24 octobre au 7 mars 2021, Fondation Cartier, Paris
Festival de Cannes
Vous vous souvenez évidemment que le Festival de Cannes avait été annulé en mai dernier pour cause de coronavirus. Le mcomité de sélection avait cependant apposé son label sur quelques dizaines de films, dont certains furent présentés lors du dernier Festival du cinéma américain de Deauville. Le festival renaîtra de ses cendres, à Cannes, du 27 au 29 octobre, sous l’appellation Spécial Cannes 2020. Quatre longs métrages (dont le nouveau film de Bruno Podalydès et celui de Naomi Kawase) y seront présentés, ainsi qu’une sélection de courts métrages.
Festival Du 27 au 29 octobre, Palais des Festivals de Cannes
Bourse Révélations Emerige
Depuis sept éditions déjà, la bourse Révélations Emerige sélectionne une dizaine de jeunes artistes. Sous la houlette du commissaire d’exposition Gaël Charbau et de la galerie associée Art : Concept, il·elles s’exposent un mois durant, rassemblé·es au fil d’un parcours thématique. Cette année, il·elles sont onze, s’intéressent en grande partie aux images et aux représentations, et c’est alors tout naturellement que l’exposition s’annonce placée sous ce signe, et ce titre : Un monde à votre image.
Arts jusqu’au 4 novembre, Villa Emerige, Paris
“Polaroid Rage” et “Black Is Beautiful”
Pour imprimer nos rétines de visions qui nous échauffent et pimenter nos nuits confinées, on peut compter sur l’artiste et activiste queer Slava Mogutin et sa série de photos Polaroid Rage. Il a photographié ces deux dernières années des artistes et personnalités comme Genesis P-Orridge, les pornstars Buck Angel et Sean Ford, le musicien Jordan Hall ou encore sa petite amie et muse, l’artiste et modèle trans Maxima Cortina. Sous une forme séquentielle de quatre Polaroid, chaque portrait transpire l’érotisme, le soufre et l’insolence.
A Stuttgart, les chanceux·euses découvriront Black Is Beautiful, une exposition imaginée en réponse au mouvement Black Lives Matter contre les violences policières et dont le titre fait écho au mouvement culturel lancé aux Etats-Unis, aux débuts des années 1960 par des Afro-Américains, contre le racisme systémique qui semble perdurer à travers les âges. Slava Mogutin réaffirme ici son soutien aux marges et aux minorités en montrant des images extraites de ses travaux personnels et diverses commandes où le corps noir est représenté de manière centrale.
Photo Polaroid Rage jusqu’au 29 novembre, Villa Noailles, Hyères au sein de l’exposition collective Love My Way #2. Polaroid Rage et Black Is BeautifuI, jusqu’au 22 novembre, Galerie Kernweine GmbH, Stuttgart
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