Le créateur J.W. Anderson dévoile une capsule inspirée par le duo d’artistes britanniques Gilbert & George, qui traduit par le vêtement leur travail autour de la masculinité.
Du cuir, du latex, du jean brut. Le 3 décembre dernier sortait en exclusivité sur le site de e-commerce MatchesFashion.com une collaboration inédite entre deux enfants terribles: le designer avant-gardiste irlandais J.W. Anderson (également à la tête de la maison Loewe) et l’iconique duo d’artistes britanniques Gilbert et George.
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Une sensibilité commune, des questions transgénérationnelles
Travaillant en couple depuis leur rencontre à la Saint Martins School of Fashion en 1967, Gilbert et George vivent et produisent dans l’est de Londres. Ils y trouvent leur inspiration et portaient dans leur travail multiforme leur vision d’une ville, Londres, en réfléchissant sur différents thèmes de la condition humaine. Sexe, religion, corruption, patriotisme, les deux artistes se personnifient souvent comme des figures faisant partie intégrante de leur travail. Ancré dans les problématiques de la société britannique, leur travail rentre en échos avec celui d’Anderson, notamment sur les questions touchant à la notion contemporaine de masculinité, qu’il déconstruit à travers ses coupes androgynes. Dans leurs travaux, Gilbert et George représentent des nus masculins, souvent d’eux-mêmes, traduction picturale d’une masculinité vulnérable et de fragile.
Traduire une oeuvre en vêtement
Avec cette capsule, Jonathan Anderson souhaite rendre un hommage au duo, qui apparait pour lui comme un symbole du modernisme britannique. Il choisit pour cela 3 œuvres : Guard Plants (1980), Dog Boy (1980) et Heavy (1988), qu’il dérive sur plusieurs pièces différentes. Vestes de biker en cuir, t-shirt en latex, et sacs over size, la collection de pièces et accessoires hommes s’inspire des garçons ordinaires courant les rues de l’est londonien dans les années 80 et l’appliquent à nos contemporains. JW Anderson offre donc un miroir textile au travail de Gilbert et George – et nous rappelle que le vêtement est un support artistique comme un autre.
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