Un spin-off de La Grande Aventure Lego autour de Batman en surrégime parodique.
Les auteurs du premier volet de La Grande Aventure Lego s’envolent vers d’autres galaxies (le tournage de leur spin-off Star Wars sur Han Solo vient de démarrer) et ont confié les clés à leur second, Chris McKay.
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Le type est un émule de la série à qui la néo-franchise Lego doit tout : il a bossé sur trois saisons de Robot Chicken, l’anime parodique de la chaîne Adult Swim, soit l’ancêtre acide, violent, morbide et ravageur de cet entertainment volontairement hystérique dont Lego Batman constitue la dernière livraison, carburant au télescopage de références, de pastiches et de clins d’œil au public.
Or ce Frankenstein de pop culture a adouci son visage : Lego Batman a des airs de monstre gentil. C’est un objet dont la pyromanie parodique, malgré son surrégime et son hystérie, est désormais inoffensive. Son tempérament incendiaire et sardonique est apprivoisé et infantilisé, à l’image de ce héros dur à cuire qui, dans son luxueux manoir, se transforme en môme pleurnichard.
On reste loin de la terreur suscitée par l’affreux chantier autoparodique Deadpool, mais malgré une meilleure tenue ici, cela reste le même syndrome de dangereux abrutissement pop qui pointe le bout de son nez.
Lego Batman de Chris McKay (E.-U., 2017, 1 h 45)
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