Olga Tokarczuk a été récompensée pour le prix Nobel 2018, remis un an plus tard en raison du scandale Arnault, et Peter Handke pour le prix 2019.
Tous les journalistes littéraires de la planète se trouvaient, jeudi dernier, à 12 h 55, enchaînés à leur ordinateur, flingués par le suspense de l’annonce des deux prix Nobel de littérature. Une fois celle-ci faite, ils furent tous pris d’un immense bâillement.
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OK, la Polonaise Olga Tokarczuk, c’était plutôt une chouette nouvelle : une femme, peu connue en France, une littérature exigeante. Mais Peter Handke… La rumeur – et on la croit toujours tout en s’en défendant – disait pourtant que les deux écrivains choisis seraient des femmes.
Pourquoi ? Parce qu’en 2018, le mari d’une académicienne, le Français Jean-Claude Arnault, a été accusé de viols et de harcèlement sexuel (il a écopé depuis de deux ans et demi de prison). Il fallait donc, cette année, comme pour réparer, mettre les femmes à l’honneur.
Rappelons au passage que le prix Nobel, tous domaines confondus, n’a été attribué qu’à 52 femmes depuis sa création en 1901. Il faudrait donc que des femmes soient harcelées et violées pour que l’Académie les récompense ?
Finalement, à part Tokarczuk, les autres autrices pressenties (Margaret Atwood, Anne Carson, Maryse Condé…) ont été ignorées au profit de Peter Handke. Un choix des plus contestables. En plus d’être un écrivain ennuyeux, il avait soutenu les Serbes lors de la guerre en Bosnie.
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