Humble et charmant, un second album solo façon recueil de demos.
Sept ans après Grace/Wastelands, une première échappée solitaire aux guests de luxe (Stephen Street à la production, Graham Coxon à la guitare), Peter Doherty se présente sous un jour moins endimanché, beaucoup plus lo-fi et donc plus fidèle à sa personnalité débraillée.
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Enregistré comme l’indique son titre à Hambourg, où le coleader des Libertines a séjourné pendant plusieurs mois, ce deuxième album solo
ne fait pas le tri dans ses inspirations – Gram Parsons et Bert Jansch dans les passages acoustiques, les Pogues et The Clash dans les coups de sang fédérateurs. Ces sautes d’humeur se répercutent dans les choix de production. On passe ainsi sans transition d’une chanson aux arrangements de cordes soignés à une demo rêche au chant négligé. Une poignée d’invités viennent rejoindre cet agréable bric-à-brac, notamment la chanteuse Suzie Martin sur le malicieux Birdcage et le ténébreux James Johnston (fondateur de Gallon Drunk, membre du groupe actuel de PJ Harvey) derrière un orgue.
Le charme de son songwriting continue d’agir
Plusieurs morceaux ici réunis patientaient au fond d’un tiroir depuis plus
ou moins longtemps, par exemple les éblouissants The Whole World Is Our Playground et Down for the Outing, le touchant Flags of the Old Regime (composé en 2011 après la mort de son amie Amy Winehouse), ainsi que le délicieusement bucolique She Is Far, l’une des premières chansons qu’il ait écrites pendant son adolescence.
Des décennies plus tard, le charme de son songwriting continue d’agir, comme en témoignent certaines nouveautés : Kolly Kibber ou I Don’t Love Anyone (But You’re Not Just Anyone), dont deux versions différentes figurent sur cet album, pour une double ration de douce mélancolie.
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