Déjà diffusé sur Arte, ce documentaire sur la lutte des salariés de GM&S se double d’une réflexion sur la force des images dans l’action collective.
Il y avait bien sûr une charge symbolique à ce que le film de Lech Kowalski soit projeté dans la salle de la Quinzaine des réalisateurs, sélection née au lendemain de Mai 68 et de l’annulation consécutive et tumultueuse du Festival de Cannes. Et aussi parce que l’événement ajoutait à l’émotion suscitée par la présence sur scène des acteurs, les salariés de l’usine GM&S, menacée en 2017 de liquidation judiciaire, un miroir, pile à l’heure, de la France des Gilets jaunes. Mais pas seulement.
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Cette mise en lumière rejoignait l’un des fils rouges de cette chronique immersive, qui ne cesse de réfléchir au sens et au poids d’une révolution, à sa représentation. Aujourd’hui, des centaines d’emplois ont été broyés. Il n’y aura donc pas de réponse, ni de réelle victoire, mais des images immortelles, prêtes à exploser au visage.
On va tout péter de Lech Kowalski (Fr., 2019, 1 h 49)
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