Pour son troisième album, le Français confronte son médium, l’électronique, au répertoire des grands compositeurs de musique classique.
Il y a un an, Thylacine enregistrait un morceau à Versailles à partir d’objets trouvés au sein du célèbre château. C’était périlleux, c’était ambitieux, mais c’était surtout très beau.
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Aujourd’hui, le Français se met à nouveau en danger, délaissant un instant sa musique voyageuse, taillée pour les grands espaces dépourvus de présence humaine, pour aller explorer un autre monde : celui des musiques classiques, à travers une relecture des standards d’Erik Satie, de Gregorio Allegri ou encore d’Alexander Sheremetiev.
Un rapport contemplatif au monde
Des compositions où on a l’habitude de se promener en toute confiance, tels des abris censés nous protéger de l’agitation permanente et de cette obsession du présent à laquelle le producteur semble ici tourner le dos.
Tout est dans le titre : Timeless, une œuvre foncièrement intemporelle qui rappelle les connexions possibles, notamment dans les progressions mélodiques et le goût des motifs répétitifs, entre les musiques électroniques et les symphonies de quelques grands compositeurs.
La démarche n’est pas inédite, Max Richter et Jeff Mills sont passés par là, mais Thylacine est suffisamment malin pour déployer des intentions singulières, qui trahissent une vision laconique, un rapport contemplatif au monde.
Timeless Sony Music
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