Le Premier ministre du Royaume-Uni s’est contenté de nier les accusations.
Une affaire d’attouchement sexuel vient ébranler le Premier ministre britannique. Dans un article publié à l’occasion des deux ans du mouvement MeToo par le Sunday Times le dimanche 29 septembre, une journaliste londonienne accuse Boris Johnson de lui avoir caressé la cuisse avec insistance lors d’un déjeuner.
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Les faits ont eu lieu en 1999 alors que Charlotte Edwardes était jeune reporter et qu’elle collaborait occasionnellement avec The Spectator, un magazine conservateur dont Boris Johnson était à l’époque le rédacteur en chef. “Sous la table, je sens la main de Johnson sur ma cuisse. Il la serre. Sa main est en haut de ma jambe et il a assez de chair sous ses doigts pour que je me redresse soudainement”, raconte Edwardes dans le papier du Times qu’elle a elle-même écrit.
Au cours de ce repas arrosé, comme le souligne l‘AFP, une autre jeune femme assise à côté de l’actuel Premier ministre britannique a déclaré avoir subi le même assaut.
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Soutien partiel du Parti conservateur
L’intéressé a farouchement démenti ces accusations lors d’une interview accordée à la BBC. “Elle ne sont pas vraies, elles ne sont pas vraies”, répond Boris Johnson aux interpellations du journaliste à propos des accusations dont il fait l’objet. “C’est évidemment très triste que quelqu’un en vienne à faire de telles allégations, qui ne sont pas vraies”, poursuit-il.
"It's inevitable that I'm going to come under a certain amount of shot and shell"#BorisJohnson tells #BBCBreakfast it's "very sad" that Charlotte Edwardes would make allegations against him.
More here: https://t.co/uzAwva3ulP pic.twitter.com/q5NSeLqntW
— BBC Breakfast (@BBCBreakfast) October 1, 2019
Des membres du Parti conservateur, réunis jusqu’à mercredi à Manchester pour le congrès du Parti, ont à leur tour défendu leur leader, certaines allant jusqu’à mettre en avant les engagements « féministes » du locataire du 10 Downing Street.
C’est “une personne bien” pour Penny Mordaunt, ex-ministre de la Défense, et, c’est même “un féministe” pour la députée Rachel Maclean qui met en avant l’implication dont ferait preuve Johnson dans la lutte contre les mutilations génitales féminines. “Le monde était différent” il y a vingt ans, a encore estimé Fleur Butler, présidente de l’association des femmes conservatrices auprès de l’AFP.
D’autres, tendent plutôt à prôner l’écoute de la victime. Le ministre de la Santé Matt Hancock, a pour sa part déclaré sur Channel 4 que Charlotte Edwardes était “digne de confiance”, précisant “je connais bien Charlotte et j’ai entièrement confiance en ce qu’elle a à dire”. De son côté l’ex-conservatrice Justine Greening, désormais indépendante, a estimé que ces accusations étaient “profondément inquiétantes”.
"I know Charlotte well and I entirely trust what she has to say."
Health Secretary Matt Hancock responds to journalist Charlotte Edwardes' claim that she was groped by Boris Johnson when he was editor of The Spectator.
Number 10 say the allegation is "untrue". pic.twitter.com/IMejAR9gmT
— Channel 4 News (@Channel4News) September 30, 2019
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