En réponse à la “polémique” autour de Yoga, a-t-on pu lire ici et là, l’ex-femme d’Emmanuel Carrère, Hélène Devynck, s’est exprimée dans Vanity Fair, révélant l’existence d’un contrat interdisant désormais à l’écrivain de “l’écrire” dans ses livres depuis leur divorce en mars. Euh… mais quelle polémique ?
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Il n’y en a pas eu. Dès lors, on peut interroger le désir d’Hélène Devynck, dont le nom n’apparaît pas dans Yoga, livre dont elle est en effet absente (selon son vœu), de prendre la parole et de s’y rendre elle-même soudain présente via sa tribune.
Elle s’impose, paradoxalement, dans un livre où elle disait ne pas vouloir être
D’autant qu’elle poursuit en accusant Carrère de mentir, d’avoir transformé jusqu’à la fiction des faits auxquels elle aurait participé, sans qu’elle soit mentionnée dans Yoga, puisque l’auteur a respecté leur contrat. S’en suit une énumération de tous les moments et lieux où elle se trouvait avec lui : à l’hôpital, en Grèce… S’invitant ainsi – s’imposant, en fait –, paradoxalement, dans un livre où elle disait ne pas vouloir être.
Pile au moment où Yoga est un succès confirmé (et nécessaire) en librairie (171 000 exemplaires vendus) et présent sur la liste du Goncourt. Si l’on voulait détruire un livre et son auteur, on ne s’y prendrait pas autrement.
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